Costa Rica

Panama
Amérique Centrale et Amérique du Nord : 21/11/12 - 15/10/13
Nicaragua
du 05/12/2012 au 30/12/2012

Trajet

Récit

Après avoir traversé le pont de la Amistad qui sépare le Panama du Costa Rica et après avoir attendu presque 2h1/2 que le programme informatique des douanes costaricaines accepte enfin notre véhicule dans le pays (ça a bon dos l'informatique!), nous prenons la route menant à Puerto Viejo de Talamanca et au parc national de Manzanillo situés le long de la côte caraïbe.
bivouac sur la plage de Punta Uva (côte caraïbe)
Arrivés au bord de la mer, nous passons Puerto Viejo qui nous parait trop animé pour y bivouaquer et prenons un petit chemin de terre 6 kilomètres avant le petit village de Manzanillo. Ce choix s'avère être un très bon plan avec des emplacements ombragés tout le long du chemin sous les cocotiers et les palmiers; c'est ce que nous confirment les Risques Tout, Eric, Laurence et leurs 2 enfants Swana et Tilio, installés, dans le coin, depuis 1 mois avec leur caravane après 1 an de voyage en Amérique. Il y a cependant 2 précautions à prendre : ne pas se placer sous un cocotier pour ne pas risquer de recevoir une noix et ne pas oublier d'utiliser un répulsif anti-moustiques car nous sommes en pleine forêt tropicale.
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les Risques Tout, une famille en voyage (Punta Uva)


C'est un des endroits les plus merveilleux que nous ayons vu; tout d'abord parce que c'est magnifique mais aussi parce que c'est très sauvage. Côté mer, il y a une superbe plage de sable blanc, de l'eau bleue azur à bonne température et un banc de corail. Côté forêt, il y a des paresseux perchés dans les arbres au-dessus de nous (merci Eric pour les photos) et des singes hurleurs dont le rugissement est tellement impressionnant qu'on se rend alors bien compte qu'on est en pleine jungle. La journée, nous profitons du soleil et de la mer et nous prenons nos bicyclettes pour visiter les environs et, le soir, nous retrouvons nos amis Eric et Laurence pour prendre l'apéritif. Ce n'est que du bonheur durant ces 3 journées.
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les paresseux à la plage (Punta Uva)
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les paresseux dans les bois (Punta Uva)
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serpent fer-de-lance (PN Cahuita)
Il faut pourtant se décider à repartir. Nous prenons la direction du parc national de Cahuita situé à l'ouest de Punta Uva, à une trentaine de kilomètres. L'entrée du parc se trouve dans le petit village touristique de Cahuita, repère de voyageurs des 4 coins du monde et de quelques rastas locaux. Ici, c'est "ambiance Jamaïque" et décontraction. Alors que je cours dans tous les sens pour trouver un cyber café, un homme d'un certain âge me demande : "mais où courez-vous comme ça?". Il semble tellement malheureux que je cours que j'essaye de me justifier, alors il me répond : "vous êtes donc bien pressée!". Je comprends alors qu'il vient de saisir ce que voulait dire "être pressé"; ça n'avait jamais dû lui arriver.
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iguane (PN Cahuita)
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lézard Basilic (PN Cahuita)
Nous ne pouvons entrer dans le parc national en véhicule mais heureusement un hôtel proche de l'entrée nous accepte gracieusement sur son parking. Ce n'est pas un endroit de rêve comme les jours précédents mais nous sommes tout de même au bord de la mer. A 8h00, le lendemain matin, nous partons nous balader dans le parc national dont l'entrée se trouve à quelques mètres de notre parking. C'est l'heure à laquelle les gardes du parc partent faire leur tournée. Ils nous proposent ainsi qu'à 2 jeunes costaricaines, de les accompagner et, tout le long du sentier balisé, ils nous montrent une multitude d'animaux que nous n'aurions certainement pas vus seuls, notamment d'énormes iguanes roux et des
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singe capucin (PN Cahuita)
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papillon (PN Cahuita)
paresseux, perchés sur les plus hautes branches des arbres ou des serpents Fer-de-lance dont la morsure est mortelle en moins d'une heure. Nous croisons également des singes capucins et un raton-laveur ainsi que quelques beaux spécimens de lézards, des animaux plus faciles à voir seuls. Par contre, les singes hurleurs sont toujours aussi difficiles à apercevoir; on les entend hurler mais on les voit à peine, sautant de branches en branches, tout en haut des arbres. Cette promenade de 4 heures dans le parc de Cahuita est pour nous un enchantement; il est tellement rare de voir des animaux sauvages dans leur habitat naturel. Avant de rejoindre notre camping-car et de quitter le village, nous profitons, une dernière fois, de la Mer Caraïbe.
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balade avec les gardes du parc (PN Cahuita)
Le long de la côte caraïbe, la route ne va guère plus loin que Cahuita; elle s'arrête à Puerto Limon. Pour traverser le pays, d'est en ouest, il faut d'abord franchir la Cordillera Centrale en direction du sud puis longer la côte pacifique. Nous roulons jusqu'à la tombée de la nuit et nous arrêtons dans un petit village au bord de la route principale, Pocora. Nous devons nous approcher le plus possible de San José, la capitale, car demain, commence un nouvel épisode du feuilleton "Comment faire réparer l'embrayage d'un Ford Transit", feuilleton qui a débuté à Bogota en Colombie et s'est poursuivi à Carthagène.
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encore un bivouac dans un garage ! (Cartago)
Résumé des épisodes précédents : à Bogota, nous avons fait venir des pièces détachées de France pour changer l'embrayage du camping-car. Après quelques kilomètres, nous nous sommes aperçu que nous avions des difficultés à changer de vitesse; sans doute un problème d'air dans le système. Nous nous sommes rendus dans un autre garage Ford, à Carthagène, où le système hydraulique a été purgé sans résultat.
Malheureusement, aujourd'hui encore, nous n'obtiendrons rien de concluant et cet épisode n'est donc pas le dernier de la série. D'après les mécaniciens qui se sont penchés sur notre véhicule, d'abord chez Ford puis dans un petit garage de Cartago, cela viendrait d'une pièce changée à Bogota qui serait défectueuse. Notre assistance  Star Mobil Services ne parvenant pas à nous renvoyer cette pièce dans un délai court, nous allons tenter de rouler jusqu'au Mexique, où nous savons que le modèle Ford Transit est commercialisé (le seul pays avec l'Argentine et le Brésil sur tout le continent), et faire réparer là-bas. Pourvu que l'embrayage tienne jusque-là car il y a encore 4000 km à parcourir jusqu'à la frontière mexicaine et pourvu que les pièces détachées soient les mêmes que celles dont nous avons besoin car les modèles Transit sont différents au Mexique et en Europe.
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garage automobile Mena (Cartago)
Après 2 journées passées à attendre et à gamberger, nous montons voir le volcan Poas, situé dans la Cordillère Centrale, au nord de la capitale. Nous ne savions pas, qu'une fois là-bas, nous allions encore attendre. En effet, lorsque nous arrivons à 14h30 à l'entrée du parc national, il est presque trop tard car le chemin de randonnée menant à la Laguna Botos est déjà fermé et le parc le sera dans une heure. Nous préférons donc attendre demain pour entrer. C'est dommage car le temps est très ensoleillé, ce qui est, apparemment, très rare. Effectivement, le lendemain, il fait un temps épouvantable. Nous sommes sous les nuages et dans le froid; il fait 10°C et il bruine. A 2500 m d'altitude, la montagne arrête les nuages venant des 2 océans. Il est impossible d'apercevoir les cratères des volcans, alors nous patientons. Notre patience est enfin récompensée quand, à 14h00, le ciel se dégage et les cratères du volcan Poas (2704 m) apparaissent. Ce n'est pas le plus beau paysage du monde mais c'est impressionnant et quand on a attendu toute la journée, on trouve ça merveilleux.
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cratère principal du volcan Poas
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laguna Botos - volcan Poas
Après la visite, nous restons sur place; les gardiens n'ont pas voulu que nous dormions dans le parc mais, comme hier soir, ils ont accepté que nous restions devant l'entrée. La nuit est fraîche, à peine 9°C; nous mettons un peu de chauffage pour la soirée. Cela parait presque incroyable d'être obligés de se chauffer au Costa Rica. A peine serons-nous redescendus que nous allons avoir trop chaud. En plaine, les températures se situent entre 27 et 33°C.
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crocodiles américains (pont de Tarcoles)


Nous descendons maintenant des montagnes pour rejoindre la côte pacifique et la région de Manuel Antonio où se trouve un des parcs nationaux les plus fréquentés du Costa Rica. En route, nous faisons une halte sur le pont de Tarcoles pour apercevoir de  gigantesques crocodiles; sans doute les plus gros et les plus impressionnants que nous ayons jamais vus.
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crocodile américain (pont de Tarcoles)
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parc national Manuel Antonio
Manuel Antonio est un petit village coincé entre la mer et son parc national. Quelques hôtels et restaurants longent la plage et il n'y a plus beaucoup d'espace pour stationner, à peine un petit parking étriqué où heureusement nous sommes autorisés à rester. Nous y retrouvons Sabine et Bernard, 2 Français qui voyagent depuis 3 ans à travers les Amériques à bord d'un 4X4 - cellule et que nous avions croisés rapidement à Carthagène en Colombie. Nous passons une partie de la soirée ensemble à échanger nos impressions de voyage. Il est probable que nous nous rencontrions à nouveau prochainement car nous suivons désormais le même chemin jusqu'au Canada.
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iguane (PN Manuel Antonio)
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singe écureuil (PN Manuel Antonio)
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raton-laveur (PN Manuel Antonio)
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le bernard l'hermite : le camping-car du parc


Sur leurs conseils, nous partons très tôt visiter le parc. A 7h00 du matin, il n'y a pas encore trop de monde dans le parc et c'est le bon moment pour apercevoir quelques animaux, notamment le singe écureuil, une des espèces de singes les plus menacées de disparition. Les autres animaux : paresseux, singes capucins, ratons-laveur, iguanes et autres lézards sont moins farouches et l'on peut les voir tout le long du sentier balisé. Ce chemin sillonne le parc sur environ 5 km faisant une boucle passant par quelques splendides points-de-vue sur la côte sauvage et par quelques belles plages où l'on peut se baigner car, même si une averse nous rafraîchis dans la matinée, on a vite fait de transpirer dans cette forêt humide. 
Le seul intérêt de Manuel Antonio étant pour nous le parc, lorsque nous quittons celui-ci, nous reprenons la route. Nous continuons notre chemin vers le sud pour arriver au parc national marin Ballena. Nous espérions y apercevoir des baleines mais, renseignements pris, il n'y en a pas en ce moment. Comme il est tard, nous faisons tout de même un bivouac dans le parc, sur la plage de Pinuela qui, s'il n'y avait un magnifique coucher de soleil, ne nous ferait pas rêver. Non décidément, on a besoin de voir autre chose.
couché de soleil sur l'Océan Pacifique (parc national marin Ballena)
Cet "autre chose", nous le trouvons à Parrita, en revenant sur nos pas en direction de l'ouest, en continuant de longer la côte pacifique. Parrita n'est pas, comme les autres endroits de bord de mer, un lieu touristique. C'est une petite ville qui vit principalement de l'exploitation des palmiers et de la production d'huile. Avant de pénétrer dans le village, un chemin de quelques kilomètres mène à une longue plage, la playa Palo Seco. Il y a bien quelques touristes curieux qui vont et viennent en quête d'une belle vue sur la mer mais, la plupart du temps, seuls les habitants du voisinage ainsi que quelques pêcheurs partagent, avec nous, cet endroit paisible. Une voisine nous vend du poisson tandis que son mari tient un petit kiosque de fruits si bien que nous ne manquons de rien. Ils nous proposent même de venir chez eux prendre une douche si nous en avons besoin ou de les appeler en cas de nécessité. Eloignés des endroits touristiques, nous retrouvons, comme partout dans le monde, des gens ordinaires avec qui nous avons des rapports ordinaires et qui nous montrent ce qu'est réellement un pays.
playa Palo Seco - Parrita
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rencontres (playa Palo Seco - Parrita)
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Les touristes, nous les retrouvons à Montezuma, sur la Péninsule de Nicoya dans un cadre plutôt bohème et détendu. Ici, pas de grands hôtels mais seulement quelques bicoques de couleur qui ne gâchent pas le paysage. Il faut dire qu'on est un peu au bout du monde à Montezuma. Pour nous y rendre et pour éviter de contourner le Golfe de Nicoya, nous choisissons de prendre un bac qui traverse de Puntarenas à Paquera. Une route asphaltée et pleine de nids de poules qui se transforme en chemin de terre nous mène ensuite à notre destination.
 
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traversée en ferry de Puntarenas à Paquera

Le temps d'embarquer, de traverser, de débarquer et d'arriver sur place, il est déjà tard. Nous trouvons difficilement un endroit où passer la nuit car Montezuma est au pied d'une colline rocheuse et le village est escarpé. Nous sommes obligés de sortir du village en direction du sud pour découvrir un joli endroit sur la plage. A côté de nous, quelques vacanciers costaricains ont planté leur toile de tente. Le Costa Rica est vraiment le pays idéal pour faire du "camping sauvage", avec ou sans camping-car, en toute liberté et en toute sécurité. Le lendemain matin, en nous baladant dans le village, nous trouvons un meilleur bivouac, à l'emplacement d'un camping abandonné sur une longue plage de sable blanc encore plus magnifique que celle de la veille.
 
Nous apprécions l'ambiance un peu hippy de Montezuma mais ce que nous aimons le plus, ce sont les longues balades sur la plage, le long de la mangrove riche en animaux sauvages ainsi que celle plus courte menant à la cascade où nous nous baignons. Sur la péninsule de Nicoya, les journées sont chaudes et il est agréable d'être près d'un endroit où l'on peut se baigner. Heureusement, l'air y est plus sec que dans le reste du pays et l'on ne ressent pas de moiteur. La nuit, les températures redescendent à 23°C, ce qui est très supportable, à condition, bien sûr, qu'il y ait un peu d'air.
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Montezuma
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Montezuma
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singe hurleur (PN Barra Honda)

Nous restons 2 jours à Montezuma avant de reprendre la route vers le nord de la péninsule. Nous prenons la route que nous avions évitée à l'aller passant par Paquera et Jicaral. Cette voie, dont 40 kilomètres sont en terre, nous permet de découvrir des paysages magnifiques le long du golfe et de bouffer un peu de poussière (on déteste la poussière!). Peu avant d'arriver à Nicoya, nous faisons un détour par le parc national Barra Honda où, accompagnés d'un guide local et d'autres touristes, nous descendons dans le gouffre de Terciopelo profond de 62 m. Cette caverne, parmi les 40 découvertes, est la seule que nous pouvons visiter dans le parc. 2 autres sont réservées aux scientifiques qui y ont retrouvé des vestiges remontants à 300 ans avant J.C. et le reste est inexploré. A l'intérieur de cette grotte, nous découvrons les formations dues au carbonate de calcium formées il y a des millions d'années quand l'océan arrivait jusqu'ici. En dehors de la grotte, notre accompagnateur nous guide le long des sentiers nous montrant la richesse de cette forêt tropicale sèche. On découvre, avec lui, des plantes médicinales ou aromatiques encore utilisées, de nos jours, par les habitants des villages alentour et on y retrouve quelques animaux déjà rencontrés dans les autres parcs dont de nombreux singes hurleurs que nous pouvons, cette fois, approcher. En fin d'après-midi, revenus à l'entrée du parc, nous restons sur place pour la nuit. Nous y faisons la connaissance d'un couple de Danois voyageant à bord d'un fourgon aménagé avec qui nous partageons une partie de la soirée.
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grottes dans le parc national Barra Honda
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vue sur le Golfe de Nicoya
Après cette promenade en forêt, nous retrouvons la mer et un autre parc national, le parc marin de Las Baulas de Guanacaste. En espagnol, "las baulas", ce sont les tortues luth, les plus grosses tortues marines du monde. Sur la côte pacifique, c'est à Playa Grande que viennent pondre ces tortues luth et décembre est la période idéale pour les apercevoir. Mais l'observation de ce phénomène est très encadrée; il faut s'inscrire à une visite guidée à laquelle seulement 30 personnes peuvent participer. Nous nous enregistrons donc dès notre arrivée au bureau du parc et nous patientons tranquillement sur la plage jusqu'à 19h00. A partir de ce moment-là, une autre attente commence, celle qui consiste à attendre la ou les tortues qui viendront pondre. Parce qu'il n'est pas sûr que nous ayons la chance d'en voir une. Alors qu'un millier de tortues luth venaient pondre ici il y a quelques années, seulement une cinquantaine sont maintenant présentes chaque année. Les hôtels présents sur la côte ainsi que la pêche au large sont certainement la cause de cette désertion. Enfin! A 1h00 du matin, un garde vient nous prévenir qu'une tortue arrive sur la plage entre Playa Grande et Playa Tamarindo. Lorsque nous débarquons sur la plage, la tortue, une des plus grosses observées cette année (1.58 m de long, 1.10 m de large et pesant environ 400 kg) est en train de creuser un trou pour déposer ses oeufs. Avec ses 2 grosses nageoires postérieures, elle soulève le sable jusqu'à une profondeur d'environ 30 cm puis elle commence à pondre. Nous assistons, avec une jubilation intense, à la ponte du début à la fin, jusqu'à ce qu'elle ait déposé ses 90 oeufs et les ait recouvert de sable pour les protéger et les couver. 90 oeufs, cela parait beaucoup mais quand l'on sait que, sur 1000 oeufs pondus, seulement 1 tortue arrivera à l'âge adulte, on se dit que c'est bien peu. Nous sommes un peu frustrés de ne pouvoir prendre de photos de ce moment hors du commun et de ne pouvoir le faire partager mais, une simple lampe ou un flash pourrait faire rebrousser chemin à la tortue et les gardes veillent consciencieusement à ce que les règles soient observées. Il serait bien dommage de la faire fuir.
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Playa Grande
tortue Luth (photo de photo)
A presque 3h00 du matin, il est temps d'aller se coucher et de faire de beaux rêves... D'autant que demain, nous devons trouver un emplacement pour passer Noël en compagnie de nos amis voyageurs les Risques Tout qui nous rejoignent bientôt. La tâche n'est pas simple car il faut qu'ils puissent garer leur attelage de 16 m de long.
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du plus petit au plus grand (playa Brasilito)
Après avoir sillonné la côte sur plusieurs dizaines de kilomètres, nous découvrons la plage de Brasilito. C'est une plage tranquille, fréquentée essentiellement par les Ticos (Costaricains) et délaissée par les touristes étrangers qui lui préfèrent la plage voisine, Playa Conchal. C'est l'endroit idéal pour passer les fêtes entre voyageurs.
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Noël en compagnie des les Risques Tout et de quelques Ticos (Playa Brasilito)
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Pourtant, nous avons bien failli ne pas y retrouver nos amis car, alors qu'ils venaient de quitter le garage automobile où ils avaient fait réparer les freins de leur caravane, une des 4 roues, mal fixée, s'est détachée sur l'autoroute. Heureusement, plus de peur que de mal et un petit contretemps pour retourner au garage faire mettre une nouvelle roue car l'ancienne n'a pu être retrouvée. Mais, avec les Risques Tout, on n'est pas au bout de nos émotions. Alors que nous terminons la soirée du réveillon de Noël et que nous nous apprêtons à aller nous coucher, il manque un Risque Tout à l'appel; Cisco, le chien a pris la poudre d'escampette. On part tous à sa recherche, en vain. Laurence veille jusqu'au petit matin mais Cisco ne réapparaît toujours pas. Commence alors une véritable enquête policière où se mêlent d'étranges personnages, un Nicaraguayen et un Colombien, trafiquants de drogue et pourquoi pas de chiens. On étudie toutes les possibilités; chaque habitant du quartier ayant un avis sur la question. Le film prend fin en début d'après-midi lorsqu'Eric et Laurence reçoivent un email les avertissant que le chien a été retrouvé et qu'il a passé la nuit, dans un refuge, en compagnie de singes et de coatis. Grâce à l'adresse email gravée sur sa médaille, il avait pu être identifié. Ouf! Nous voilà tous soulagés, nous et les habitants de Brasilito qui nous ont aidés à chercher le chien. Voilà donc un jour de Noël qui se termine bien.
Le lendemain, nous quittons Eric, Laurence, Swana, Tilio et ... Cisco qui partent à Playa Grande tenter de voir les tortues luth et nous, nous nous dirigeons vers la frontière nicaraguayenne.
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singe araignée (Playa Jobo)


Mais il n'est pas facile de quitter le Costa Rica alors, on fait encore un petit détour par la Playa Jobo à moins d'une heure de la frontière. On y reste finalement 4 jours car c'est l'un des endroits les plus agréables du monde. Dans une jolie crique, nous sommes à l'abri du vent et la mer est, pour une fois, calme. Le matin, les singes araignée viennent nous rendre visite, suivis de près par les Ticos qui passent, ici, leurs vacances de Noël. Si nous n'avions des délais à respecter, nous resterions bien une ou deux semaines sur place mais, il faut se décider alors, demain dimanche, c'est promis, on passe la frontière et on rentre au Nicaragua.
Playa Jobo
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la douceur de se laisser vivre... (Playa Jobo)
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En conclusion...
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Le Costa Rica est un pays qui a trouvé un équilibre entre développement et sauvegarde de ses richesses naturelles. Les Ticos (Costaricains) profitent des bienfaits de la société moderne sans tout lui sacrifier et surtout pas leur environnement. Bien que vivant simplement, ils bénéficient d'une bonne qualité de vie et l'on sent, chez eux, une joie de vivre et un grand enthousiasme, l'esprit "Pura Vida" en quelque sorte. Ils sont fiers de leur patrimoine et de leur tranquillité, fiers d'habiter un pays sans armée et sans violence; un exemple pour le reste de l'Amérique Centrale et pour le monde entier.
Pour nous, voyager au Costa Rica en camping-car a été un vrai bonheur. On a pu aller partout grâce à de bonnes infrastructures routières et l'on a pu bivouaquer où l'on a voulu, en toute sécurité. De plus, nul n'est besoin de partir des jours en excursion dans une forêt tropicale pour voir des animaux sauvages, ceux-ci sont tout autour de nous, tout le temps. Chaque jour, on a aperçu des animaux différents, des singes, des oiseaux, des cerfs, des iguanes, des serpents, des paresseux... A part en Australie, nous ne souvenons pas d'avoir vécu cela ailleurs.







Coups de coeur

toutes les plages avec une préférence pour la Playa Jobo sur la Péninsule de Nicoya et Punta Uva le long de la Mer Caraïbe
la nature et la facilité de voir partout des animaux dans leur milieu naturel
l'esprit "Pura Vida" et l'optimisme des Costaricains



Feuille de route


Dates, nombre de kilomètres parcourus et étapes (description, coordonnées GPS, commodités)

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Manzanillo - Punta Uva
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PN Cahuita
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Pocora
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Cartago
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PN Volcan Poas
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PN Manuel Antonio
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PN Marino Ballena - Playa Pinuela
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Parrita - Playa Palo Seco
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Montezuma - Las Rocas
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Montezuma
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PN Barra Honda
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PN Marino Las Baulas
Playa Grande
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Playa Brasilito
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Playa Jobo



Infos pratiques

Dates du 05/12/2012 au 30/12/2012
Décalage horaire + 7 h / France en hiver; + 8 h / France en été
Monnaie le colon (Col) mais le dollar américain est couramment utilisé dans les parcs nationaux et dans certaines boutiques pour touristes
change 1 € = 633 Col
Coût de la vie moyen.
entrée parc national : de 10 à 13 US$/pers, soit de 8 à 10 €; visite guidée de 15 à 25 US$/pers, soit de 12 à 20 €.
"casado", plat du jour au restaurant : de 2'500 à 3'500 Col, soit de 4 à 5.50 €.
les courses dans les supermarchés sont assez coûteuses. En général, les produits manufacturés sont assez cher mais la main d'oeuvre est bon marché.
Langue espagnol; dans les lieux très touristiques, parle anglais
Climat décembre : en général, chaud, ensoleillé et humide dans l'est du pays et chaud, ensoleillé et sec dans l'ouest. En altitude, le temps est plus frais et souvent brumeux.
Températures moyennes : de 28 à 35°C en bord de mer (23 à 26°C la nuit) et 10°C en montagne (2500 m; 8°C la nuit)
Douane : entrée PA/Guabito - Sixaola (N9 29.933 W82 36.811)
nous : présenter les passeports; Une autorisation de 90 jours nous a été délivrée.
camping-car :
1) enregistrement du véhicule par les douanes en présentant la carte grise du véhicule, les passeports et l'assurance obligatoire costaricaine; remise d'un document d'importation temporaire
2) faire faire 1 photocopie de tous les documents demandés précédemment + 1 du visa + 1 du document d'importation temporaire venant d'être remis par le douanier (photocopie à faire à la "farmacia" proche de la douane, là où on souscrit l'assurance)
3) sur présentation de tous les documents et des photocopies, une autorisation de 90 jours est alors délivrée.
durée : 2h30 (!)
Douane : sortie Penas Blancas - NI/Sapoa (N11 12.686 W85 36.654)
nous : au bureau de l'immigration, remplir un formulaire et présenter celui-ci accompagné du passeport
camping-car : derrière le bureau d'immigration, dans un bâtiment situé à l'intérieur d'un grand parking où sont garés des camions, présenter le passeport du conducteur, l'autorisation d'importation temporaire délivrée à l'entrée dans le pays ainsi qu'une photocopie de celui-ci (possibilité de faire la photocopie dans un bureau en face)
durée : 30 mn
Assurance camping-car Assurance obligatoire à prendre avant de faire les formalités douanières. 17 US$ (ou 8'365 Col) pour 90 jours, soit 13.50 €
Instituto Nacional de Seguros
Farmacia de Sixaola; près de la douane (N9 29.933 W82 36.811)
Nombre de km 1509
Nombres de jours - nuits 25
Nombre de nuits camping aucune; les bivouacs sont très faciles et surs. Nous avons été, partout, bien accueillis.
Diesel diesel : 640 Col / l soit environ 1 € / l. Le diesel étant de mauvaise qualité, nous ajoutons de l'additif acheté dans les stations-service
Eau dans les stations-service; la plupart du temps, l'eau y est potable
Electricité 110 V - prises à 2 fiches plates parallèles nécessitant un adaptateur.
camping-car : nous avons basculé l'interrupteur de la centrale électrique sur 110 V au lieu de 220 V
Routes et autoroutes Le réseau routier est correct et pratiquement partout asphalté; se méfier cependant des nids de poule. Quelques autoroutes payantes.
Les conducteurs costaricains sont calmes et courtois au volant.
Entretien véhicule Réparation embrayage : nous sommes allés dans 2 garages différents mais aucun n'a pu résoudre notre problème d'embrayage car ils ne disposaient pas de pièce pour les FORD Transit

FORD NACIONAL AUTOMOTRIZ NASA, S.A.
Contiguo al Puente del Río Torres
Carretera a La Uruca
San José, Costa Rica.
Tel.: (506) 2523-5000 Ext 0
(N9 56.691 W84 05.125)


MENA RACING S.A.
Agua Caliente
Cartago
menaracing@gmail.com
tel/fax 2552 5789 - 2592 3328
(N9 50.548 W83 54.863)

Garages Ford présents mais pas le modèle Ford Transit
Guide Lonely Planet en français
Carte routière Cartes GPS Garmin téléchargées sur http://garmin.na1400.info/routable.php (cliquer sur GPS pour les détails)
Internet quelques réseaux non sécurisés près des hôtels ou des restaurants. Cybercafé : 800 Col / h soit 1.30 € / h
Laveries Montezuma, à côté de l'arrêt de bus. 1000 Col / kg lavé et séché en quelques heures, soit 1.60 € / kg
Ferry Putarenas (N9 58.680 W84 50.914) - Paquera - Péninsule de Nicoya (N9 49.814 W84 54.223)
Coût :  17'200 Col pour le camping-car et 810 Col/pers, soit 30 € pour la traversée
durée : 1 heure
Panama
Costa Rica
Nicaragua