Uruguay | | du 06/03/2012 au 24/03/2012 |
| | | | Heureusement, l'Uruguay n'est pas à l'image du douanier à qui nous avons affaire en passant la frontière argentino-uruguayenne de Fray Bentos. Dès les premiers kilomètres parcourus, on découvre un pays charmant à l'opposé de ce satané fonctionnaire des douanes qui me dit de la fermer (cerra ta boca!) alors que je lui montre comment remplir le Carnet de Passage, document destiné à l'entrée de notre véhicule. Si la situation ne l'amuse pas plus que moi, au moins fait-elle bien rire Jean qui n'a pas l'habitude de me voir le bec cloué! |
| | Carmelo |
| Avant de rejoindre Carmelo, petite ville au bord du Rio de la Plata où nous passons notre première nuit, nous traversons Mercedes, jolie ville construite au XVIIIème siècle qui conserve de nombreux bâtiments anciens et de belles maisons coloniales. Sur notre route, nous croisons quelques charrettes à cheval et beaucoup de motocyclettes; l'Uruguay est encore très rurale. De Fray Bentos à Colonia del Sacramento, ce ne sont que prairies et pâturages. Nous ressentons, ces premiers jours, une atmosphère paisible : les routes sont en bon état, les automobilistes courtois, les maisons coquettes, les gens tranquilles... L'Uruguay est un pays à part. Un pays qui ressemble à ce que devait être la France des années 50-60. |
| | | de Carmelo à Colonia del Sacramento |
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| | L'Uruguay a su conservé son patrimoine architectural comme en témoigne Colonia del Sacramento dont les bâtiments d'influence espagnole et portugaise de la vieille ville datent du XVIIème. C'est un véritable musée à ciel ouvert. Les restaurateurs et les commerçants ont bien joué le jeu en recréant une atmosphère rétro tant au niveau du décor que de l'animation. On prend beaucoup de plaisir à s'y balader de jour comme de nuit. En-dehors du centre historique, Colonia est une petite ville pratique; on en profite pour faire un tour chez le coiffeur, faire laver le linge et publier notre site web pendant qu'on goûte au Chivito : steak, lard, jambon, oeuf, tomate, salade déposés sur une montagne de frites (ou entre 2 morceaux de pain) suivi d'un part de Chaja, gâteau meringué à la crème. De quoi combler les bons mangeurs que nous sommes! Pour la nuit, on a que l'embarras du choix; nous repérons une place au bord du fleuve, au pied du phare situé dans le centre historique. Que demander de mieux? |
| | Colonia del Sacramento |
| Le lendemain matin, après avoir bu un verre en compagnie de 2 touristes suédois, Gun et Lars, qui intrigués de voir un camping-car français ici, voulaient en savoir un peu plus sur notre voyage, nous quittons Colonia pour Montevideo, la Capitale. |
| | Montevideo |
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| Arrivés par le côté de la ville où se situe le port marchand, on se dit que Montevideo n'a pas grand-chose pour elle et pourtant, après y avoir passé 3 jours, on en conclut que c'est une ville plutôt agréable à vivre. Quelle capitale au monde possède plus de 20 km de promenade en bord de mer? Les gens s'y promènent en maillot de bain ou torse-nu, sans chichi. Si le centre historique est un peu laissé à l'abandon, les quartiers résidentiels qui l'entourent ressemblent à de petits villages où il semble bon vivre. |
| | Playa Verde de Carrasco (Montevideo) |
| Ayant acheté des places pour un spectacle prévu le dimanche suivant, nous préférons quitter la ville en attendant lorsque nous découvrons, dans le quartier huppé de Carrasco, une plage où nous pouvons nous poser, la Playa Verde. Voilà donc un bon emplacement, en pleine ville, où passer le week-end avec au programme plage et baignade dans le Rio de la Plata, cours d'eau marron peu engageant. Apparemment, sa couleur ne viendrait pas d'une quelconque pollution mais de sa forte teneur en fer. De toute façon, il fait trop chaud pour se poser la question et si les gens se baignent, on peut y aller, non? |
| | | Freddie et Graziela (Montevideo)
Ce week-end passé dans la capitale nous permet de faire la connaissance de quelques Uruguayens dont Freddie et Graziela qui nous apportent des livres et des guides touristiques sur l'Uruguay, qui m'emmènent faire le marché et me font découvrir leur quartier et ses belles demeures. |
| | vous reprendrez bien un peu de MATE? |
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| Chaque moment de détente, en Uruguay, est propice à boire le Maté. Mais qu'est-ce que le Maté? Nous l'avions découvert en Argentine. Là-bas, comme ici, on avait regardé curieusement les gens se promener, partout, avec un thermos d'eau chaude sous le bras et, dans la main, une calebasse (le Maté) remplie de "yerba", des feuilles sèchées, que l'on laisse infuser et que l'on boit en tirant sur une pipette, la bombilla. Nous avions d'ailleurs essayé d'en préparer mais n'avions pas vraiment aimé. Mais le Maté est plus qu'une boisson, c'est aussi un symbole de partage avec sa famille, ses amis, ses collègues de travail; le Maté se boit en groupe, tout le monde utilise le même récipient et la même bombilla, se les passant à tour de rôle. C'est, sans aucun doute, ce symbole auquel sont attachés les Uruguayens car il représente une partie essentielle de leur culture et de leur façon d'être. |
| | Carnaval (teatro Verano - Montevideo) |
| Le spectacle de Carnaval auquel nous assistons ce dimanche, dans le théâtre en plein air Verano n'est pas tout à fait ce à quoi nous nous attendions. Il s'agit, en réalité, d'un concours. Les groupes qui y participent ont 3/4 d'heure pour évoluer. Le concours dure plusieurs jours avec une programmation différente chaque jour. Ce soir, il y a un spectacle de danse, chant et théâtre puis des groupes de chanteurs. Les groupes d'artistes sont acclamés, encouragés comme des sportifs. Les spectacles sont à la fois contestataires et satiriques. Ces spectacles étaient, à l'origine, une façon de manifester. Malheureusement, nous ne maîtrisons pas assez bien la langue espagnole pour en profiter et c'est bien dommage. |
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Après Montevideo, nous retrouvons l'Océan Atlantique et les stations balnéaires qui font la réputation de l'Uruguay : Piriapolis, Punta del Este... ainsi qu'une myriade de petits villages balnéaires plus modestes et quelques belles plages sauvages qui nous offrent de fabuleux bivouacs comme à Punta Colorada près de Piriapolis ou à San Antonio - La Pedrera, près de Rocha. |
| | Punta Colorada - Piriapolis |
| Punta Colorada est un lieu de villégiature qui, comme toutes les stations balnéaires uruguayennes, est déserté par les touristes hors saison. La saison est très courte, elle ne dure que de janvier à février. Les vacances scolaires passées, nous pouvons donc profiter seuls des plages. La seule rencontre que nous faisons est celle d'un couple allemand qui voyage, lui aussi, en camping-car. Quelques mésaventures survenues au Chili et en Argentine, dont un cambriolage du véhicule et une extorsion d'argent de la part de flics ripoux, ont rendus Suzy et Klaus craintifs. On a du mal à les rassurer tellement ils sont choqués. Ils pensent sérieusement à rentrer en Allemagne. Nous nous rendons compte à quel point il faut être chanceux pour réussir un voyage comme nous l'avons entrepris. A tout moment, un vol, une maladie, un accident, un ennui mécanique... peuvent nous mettre dans une situation délicate, nous faire douter et compromettre nos plans. Notre voyage est long et, sur place, nous sommes seuls pour affronter les difficultés. Tout ce qui est simple en France peut être difficile en voyage et pas question de ce dire "on fait un break, on rentre en France, on résout les problèmes et on revient dans quelques mois"; nous avons choisi de ne pas rentrer. Rentrer serait, pour nous, la fin du voyage. Nous souhaitons à Suzy et Klaus de retrouver le moral et l'envie de continuer car on sent que, pour eux aussi, rentrer est un échec. |
| | Rencontre inattendue à Punta del Este avec Françoise et Claude |
| | Casapueblo (Punta del Este) |
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| Nous ne pensions pas nous attarder à Punta del Este, la plus grande et la plus chic station balnéaire d'Uruguay. Après avoir visité la Casapueblo du peintre Carlos Paez Vilaro à Punta Ballena, sorte de maison des barbes-à-papa utilisée maintenant comme hôtel de luxe et galerie d'art pour ses oeuvres, nous nous rendons au centre ville, tout en admirant, le long de la plage les luxueux complexes balnéaires et les résidences tout aussi grandioses. Nous sommes bien loin de la campagne uruguayenne! Une fois en ville, nous réceptionnons nos emails sur Internet et découvrons un message envoyé depuis Punta del Este par Françoise et Claude, 2 Français qui suivent notre voyage via notre site web et qui venant d'apercevoir notre véhicule en ville, ont immédiatement essayé de nous contacter. Nous nous donnons rendez-vous à notre camping-car et c'est comme ça que nous faisons connaissance. Françoise et Claude vivent en France mais sont actuellement en vacances en Amérique du Sud. Ils ont laissé, en France, leur camping-car, qui leur manque un peu. Nous dînons ensemble, chez nous, et, tard dans la soirée, nous nous quittons, heureux de cette rencontre si inattendue. Nous passons la nuit sur place, installés sur un parking en face du monument La Mano, une main gigantesque sortant du sable. Pas plus ici qu'ailleurs, il n'y a de difficultés pour se garer. Il y a même de meilleurs bivouacs possibles tout le long de la plage, mais à minuit, nous n'avons plus le courage de nous déplacer. |
| | plage San Antonio (La Pedrera) |
| Le lendemain matin, nous quittons la ville en empruntant un curieux pont en forme de vague et prenons la direction de Rocha. Nous retrouvons la tranquillité des plages océaniques près de la laguna Rocha et à San Antonio, près de La Pedrera où nous restons plusieurs jours installés sur la plage. Quel bel endroit! Un de ceux que l'on retient pour y revenir peut-être un jour... Pour nous ravitailler, nous faisons quelques allers-retours à vélo jusqu'aux villages de La Pedrera ou de La Paloma; c'est l'occasion de refaire un peu d'activité physique. |
| | Lorsque nous quittons San Antonio nous avons l'intention de nous rendre au parc national de Cabo Polonio. Pour y arriver, nous devons prendre une des navettes 4X4 qui part de la route principale n°10, toutes les heures. Ne voulant pas arriver à Cabo Polonio en fin d'après-midi et ne voulant pas non plus dormir sur le parking pour attendre le lendemain, nous préférons pousser jusqu'à Valizas, petit village de pêcheurs et de vacanciers perdu au milieu de dunes de sable. En discutant avec des jeunes Uruguayens travaillant dans le village, nous apprenons qu'il est possible d'aller à Cabo Polonio par la côte ou par les dunes. Le lendemain, c'est ce que nous faisons. En empruntant l'un ou l'autre trajet, il y a 8 ou 10 km à faire. La balade est très agréable; le ciel est couvert et donc le soleil nous épargne. Le sable n'enfonce pas trop et nous mettons 1 heure 1/2 heure environ pour faire les 8 kilomètres à l'aller. Au retour, il nous faudra plus de 2 heures, par la côte. |
| | Valizas - Cabo Polonio |
| Le village de Cabo Polonio ressemble beaucoup à celui de Valizas avec ses cabanons faits de bric et de broc, ses vacanciers babas-cool et ses authentiques routards, pas de ceux qui voyagent avec un guide touristique en poche ou qui s'habillent de tuniques indiennes pour se donner des allures de hippies, non, des vrais, aux cheveux jamais peignés et à la barbe longue qui font la route, quelquefois accompagnés d'enfants, dignes héritiers de Jack Kerouac. On the Road... |
| A notre retour de la balade, nous reprenons la route et passons la nuit à Punta del Diablo, autre village de pêcheurs (et de vacanciers) typique de la côte. Le lendemain matin, nous ne faisons qu'un saut de puce pour nous retrouver dans le parc national de Santa Teresa. Ce parc est magnifique, avec ses forêts d'eucalyptus, de pins et ses palmiers. On peut y visiter des serres, y observer des oiseaux vivant dans les étangs, d'autres depuis des miradors installés sur les pointes rocheuses donnant sur l'océan. On peut également y apercevoir, avec un peu de chance, des tortues, des requins, des dauphins... Et à la bonne saison, des baleines et des orques. Pendant que j'écris, Jean vient d'ailleurs de voir, depuis la fenêtre,une tortue verte qui sort sa tête de l'eau, de temps en temps. Le parc compte également de belles plages et toutes les commodités comme des espaces de camping avec sanitaires, des bungalows à louer et de petits "supermercados". Etant installés sur la Playa Grande, à l'extrême sud du parc, il est plus rapide, pour nous, d'aller faire nos courses à Punta del Diablo, par la plage. Le village ne se trouve qu'à 1 ou 2 km. On y trouve évidemment tout ce dont on a besoin et même du poisson frais que l'on achète directement aux pêcheurs. Ce parc est aussi un camp militaire et il abrite un fort vieux de plus 300 ans, premier monument historique national uruguayen. |
| | | parc national Santa Teresa |
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| Nous ne sommes plus très loin de Chuy, la ville frontière avec le Brésil, mais il ne nous tarde pas trop de quitter l'Uruguay; ce pays est tellement agréable à visiter quand il fait encore beau et que les touristes ont déserté que nous décidons de rester un jour de plus et d'aller voir, à la Coronilla, le centre Karumbé qui s'occupe des tortues en danger, notamment les tortues vertes qui sont présentes au large des côtes uruguayennes. Nous avons droit à une petite visite commentée et instructive de la part d'une des bénévole. Nous restons à la Coronilla pour passer la nuit avant de partir à Chuy le lendemain. |
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En conclusion...
Ces 18 jours passés en Uruguay ont été de vraies vacances : pas de programme défini à l'avance, pas de lieux incontournables à visiter mais partout de belles choses à voir, peu de kilomètres parcourus, de bonnes routes, des conducteurs calmes et courtois, des habitants tranquille, des bivouacs faciles et surs, le beau temps, les plages, la mer... Nous nous sommes laissés vivre. Les 2 prochains mois, au Brésil, seront certainement plus mouvementés! |
| | | | Le parc national de Santa Teresa |
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| | La plage de San Antonio -L a Pedrera près de Rocha. Plage déserte au bord de l'océan atlantique |
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| | | Dates, nombre de kilomètres parcourus et étapes (description, coordonnées GPS, commodités) Cliquer sur l'image pour ouvrir le fichier
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| | Carmelo |
| | Colonia del Sacramento |
| | Montevideo |
| | Montevideo - Carrasco |
| | Piriapolis - Punta Colorada |
| | Punta del Este |
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| | San Antonio - La Pedrera |
| | Valizas |
| | Punta Del Diablo |
| | Parc National Santa Teresa (playa Grande) |
| | Parc National Santa Teresa (playa La Moza) |
| | La Coronilla |
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| | Infos pratiques |
Dates |
du 06/03/2012 au 24/03/2012 |
Décalage horaire |
+ 3 h ou 4 h / France en hiver; + 4 h / France en été. Ce n'est pas très clair; nous avons eu un changement d'horaire le 11/03!! |
Monnaie |
Peso uruguayen change 1 € = 24.70 UYU |
Coût de la vie |
moyen; assez semblable à l'Argentine ou au Chili. Le gasoil est néanmoins très cher (1.75 €/l); le plus cher des 32 pays que nous avons visité! |
Langue |
espagnol |
Climat |
mars : ensoleillé; 2 demi-journées de pluie et quelques gros orages la nuit. Températures de 18°C la nuit à 28°C le jour. |
Douane : entrée |
AR/Gualeguaychu - Fray Bentos La douane uruguayenne est commune avec la douane argentine. Elle se situe côté Uruguay, après le pont traversant le Rio Uruguay. Après avoir effectué les formalités pour quitter l'Argentine, on passe au 1er guichet uruguayen d'immigration où on nous donne un visa de 3 mois en présentant les passeports, puis au 2ème guichet, 3 mois pour le véhicule en présentant la carte grise, le passeport du conducteur et le CPD. Le CPD n'est pas obligatoire; le douanier, impoli et susceptible nous l'a, quand même, rempli, mais mal! |
Douane : sortie |
Chuy - BR/Chui La frontière traverse la ville de Chuy. Le poste de douane se trouve au sud de la ville. Présenter les passports à l'immigration puis faire tamponner le CPD à la douane. |
Assurance camping-car |
Assurance prise en Argentine valable pour l'Uruguay |
Nombre de km |
969 |
Nombres de jours - nuits |
18 |
Nombre de nuits camping |
aucun |
Diesel |
qualité supérieure : diesel "especial" 43.20 UYU/ l (1.75 €/l). Le diesel étant de mauvaise qualité (même le "especial"), nous sommes obligés d'y ajouter un additif "common rail". qualité inférieure : 34.40 UYU/l (1.40 €/l) |
Eau |
dans les stations-service |
Routes et autoroutes |
routes en bon état en général. Attention aux nids de poule sur les routes secondaires. Portions de route payante (peu nombreuses; 50 UYU à chaque péage). On roule codes éclairés. Les Uruguayens roulent prudemment, respectent le code de la route et sont très courtois. |
Guide |
aucun. Il y a de nombreux offices de tourismes mais qui disposent de peu de documentation. |
Carte routière |
cartes données dans les offices de tourismes. |
Internet |
spots wifi gratuits dans quelques offices de tourisme, parcs municipaux ou dans la rue |
Laveries |
Colonia del Sacramento (rue del Colegio) : 150 UYU / machine; lavé et (soit 6 €) |
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