Laos

du 10/11/2010 au 06/12/2010

Trajet

Récit

dépose du pare-choc (Huay Xai)

Arrivée trébuchante au Laos. Nous arrachons le pare-choc (et les fils électriques) du camping-car en descendant de la barge nous faisant traverser le Mékong de Chiang Khong en Thaïlande à Huay Xai au Laos. Rien de catastrophique pourtant puisque Jean trouve immédiatement un garage pour réparer. Nous pensons quitter le garage, en fin de soirée, avec notre véhicule mais il est impossible de le démarrer. Sueurs froides, on croit à un court-circuit. Heureusement ce n'est que la batterie qui s'est vidée lors des nombreux essais des feux arrière. Nous sommes quittes pour attendre le lendemain qu'elle soit rechargée et passer une nuit à l'hôtel. Néanmoins, en moins d'une journée et après quelques émotions, le pare-choc est comme neuf. Sans que l'on exige quoi que ce soit, les mécaniciens se sont mis sur notre véhicule tout de suite et à 10 heures du soir, ils travaillaient encore pour nous. Merci à eux.

repeinte du pare-choc (Huay Xai)

Sitôt le véhicule réparé, nous reprenons la route. Nous nous dirigeons vers Luang Nam Tha, au nord-ouest du pays. Nos petits malheurs sont vite oubliés tant nous sommes absorbés par les paysages et les rencontres pittoresques. Nous voulions être dépayser; nous sommes servis! La route n'est pas toujours en très bon état; pendant environ 50 km, nous roulons sur une route non asphaltée. Jean doit également se réadapter à la conduite à droite. Voilà bientôt 1 an qu'on roule à gauche.

buffles (de Huay Xai à Luang Nam Tha)

rizières (de Huay Xai à Luang Nam Tha)

ombrelles (Luang Nam Tha)

Nous passons 2 superbes journées à nous balader autour de Luang Nam Tha, à vélo, puis à Muang Sing, à moto (louée à Luang Nam Tha), à la découverte des villages. L'Office du Tourisme de Luang Nam Tha édite une plaquette très bien faite pour visiter la proche région; notamment, une boucle de 40 km passant par de petits chemins autour de Luang Nam Tha et une autre autour de Muang Sing. Cela nous permet de découvrir les environs par nous-mêmes, sans être accompagnés d'un guide. Il faut partir tôt le matin malgré la fraîcheur car il y a tant de choses à voir et à partager avec les villageois que la journée n'y suffit pas.
Au Laos, les différentes ethnies vivent en communauté; elles ont chacune leur propre village. Rien que dans cette région, on compte une douzaines d'ethnies parmi lesquelles des Tai Lue, des Tai Dam, des Akha, etc... Pour nous, les villages aux maisons de paille ou de bois se ressemblent et partout nous y trouvons le même accueil. Les gens nous saluent, nous invitent à partager un repas, à boire un Whisky Lao, une bière (comment dire non, n'est-ce pas Jean?), à danser lors d'une fête donnée en l'honneur d'une naissance... Ils sont heureux que nous les photographions même si quelques vieilles se dérobent quand elles nous voient. Nous sommes en pleine période de récolte du riz. Les parents sont dans les rizières et les enfants restés au village, souvent seuls, jouent ensemble.

visite des villages à bicyclette (Luang Nam Tha)

séchage du riz -Luang Nam Tha)

village (Luang Nam Tha)

fillettes Akha "chercheuses d'or" (Luang Nam Tha)

tisseuse de soie (Luang Nam Tha)

repas impromptu (Luang Nam Tha)

rizières (Luang Nam Tha)

femme à la pipe (Luang Nam Tha)

pêcheurs Akha (Luang Nam Tha)

Muang Sing

villageoise (Muang Sing)

porteuses (Muang Sing)

marché de Muang Sing

femme au sourire bétel (Muang Sing)

lavandière (Luang Nam Tha)

distillation du whisky lao (Luang Nam Tha)

invitation à la fête (Muang Sing)

marché de Muang Sing

l'heure du bain

de Luang Nam Tha à Xongja

Lorsque nous reprenons la route vers le sud, en direction d'Oudom Xai, les paysages sont toujours aussi merveilleux. Oudom Xai ne nous retient que le temps d'un déjeuner. Nous décidons de poursuivre. Les routes ne sont pas meilleures que les jours précédents et nous avalons beaucoup de poussière. En milieu d'après-midi, nous décidons de nous arrêter à la sortie du village de Xongja, sur un promontoire un peu en retrait de la route, à 1200 m d'altitude. Ce genre d'emplacements est fabuleux car nous sommes seuls et nous dominons toutes les vallées. La nuit y est fraîche; il fait 13°C (depuis quelques jours, nous avons remis la couette pour dormir). Jean me réveille dans la nuit pour admirer le ciel étoilé qui est d'une rare luminosité; il n'y a aucune source lumineuse qui le pollue.

de Luang Nam Tha à Xongja

Au réveil, nous allons visiter le village de Xongja et nous y découvrons encore une fois la vie d'un village de montagne. Les femmes brodent ou aident leur maris à rentrer le riz, les tous petits jouent autour de la maison tandis que les plus grands sont à l'école.

école de village (Xongja)

Voilà une jolie école de campagne que nous aurions eu plaisir à faire découvrir aux petits écoliers de notre ville. Si nous avons reçu plusieurs messages d'élèves lors de nos premiers mois de voyage, malheureusement, leurs instituteurs que nous avions rencontrés avant notre départ ne nous ont pas donné de nouvelles. C'est une déception pour nous et c'est certainement une opportunité gâchée pour ces élèves français de découvrir d'autres horizons grâce à un outil pédagogique original. Il est évidement plus facile de se reposer sur des manuels et des programmes dictés par l'Académie. L'école française serait-elle un peu sclérosée et si peu innovante?

école "ouverte" (Xongja)

confection d'un habit traditionnel (Xongja)

route poussiéreuse (Xongja)

scieurs de planches (de Xongja à Pak Ou)

Lorsque nous quittons le village, notre route nous emmène le long des rivières. Chic, alors! Nous nous imaginons déjà nous arrêter près de l'une d'elle, nous y baigner et y passer la soirée. Malheureusement, tous les chemins qui y mènent servent aux camions qui chargent les graviers et ils sont inaccessibles pour nous. Partout ailleurs, il est difficile de trouver un emplacement; dans les villages ou sur la route, il n'y a nulle part où s'arrêter. Nous continuons donc de rouler jusqu'aux grottes de Pak Ou que l'on accède par une piste caillouteuse d'une dizaine de kilomètres, le long du Mékong. Une fois sur place, il faut prendre un bateau pour traverser le fleuve et accéder aux grottes; nous planifions la visite pour le lendemain.

sur une piste le long de la Man Ou (Pak Ou)

bureau de police (Pak Ou)

C'est sans compter sur un policier qui vient nous trouver en début de soirée pour nous demander de venir nous enregistrer dans son bureau situé sur le parking. Nous le suivons donc. Une fois les formalités administratives réglées, le policier, par l'intermédiaire d'un habitant du village parlant quelques mots d'anglais, nous informe que nous devons payer une taxe de 20'000 Kips par personne. En effet, soucieux de l'économie de son pays, la police laotienne réclame que nous dépensions un peu d'argent chez elle. Donc, ou nous payons la taxe ou nous allons à l'hôtel. Je m'indigne et je mégote pour faire redescendre la taxe de moitié et finalement on paye car nous nous rappelons que nous sommes dans une dictature communiste, que la police y a de grands pouvoirs et que même s'il est honteux qu'elle soit corrompue, on n'est pas des Robin des Bois et on ne va pas risquer des ennuis pour 2€! Mais après ça, on a plus du tout l'intention de rester dans le coin et demain, à la première heure, on quitte les lieux. Tant pis pour la grotte! Direction Luang Prabang.

Avant d'entrer à Luang Prabang, nous faisons laver le camping-car, qui n'a jamais été aussi sale; la terre de ces derniers jours le recouvre. Il n'y a pas que lui qui souffre de la poussière. Le soir, lorsque nous rentrons, nous en sommes recouverts. Le temps est très sec et la terre ressemble à du sable; les villes, les villages, les routes sont constamment dans un nuage de terre.

A Luang Prabang, nous avons la chance de trouver un emplacement en centre ville, au dessus du Mékong, sur un terre-plein à l'écart de la route. Notre seule crainte après l'évènement d'hier : se faire chasser par la police... Nous y passons 2 jours et le matin de notre départ, nous avons la visite de la police... La ville étant classée au Patrimoine Mondial par l'Unesco, les bus et les camions sont interdits d'y circuler. Notre véhicule, trop haut, semble rentrer dans la catégorie bus : 200'000 Kips d'amende. Jean parlemente et finalement on s'en sort sans frais; même le gardien du parking refuse de se faire payer.

Luang Prabang

Le quartier historique où nous sommes est aussi le quartier des hôtels, des restaurants et des boutiques. Nous sommes à des années lumière des villages que nous avons traversés ces derniers jours. Luang Prabang est une ville telle qu'on en voit dans les catalogues de voyage, chic et coquette. Les maisons coloniales qui bordent le Mékong ont été transformées en hôtels ou restaurants. Ceux-ci servent plus fréquemment de la nourriture occidentale que laotienne et la baguette de pain est vendue un peu partout. Cependant, c'est une ville plutôt paisible et les quelques temples que nous visitons sont les plus beaux et les plus intéressants monuments que nous ayons vus au Laos jusqu'à présent, notamment le Vat Xieng Thong, un temple datant du XI^èmesiècle. De plus, nous pouvons refaire le plein de bonnes choses car nous trouvons de tout dans 2 épiceries vendant des produits d'importation : pâté, moutarde, cornichons, yaourts, beurre, etc... Jusqu'à présent, nous avions dû vivre sur nos réserves faites en Thaïlande car il n'y avait pas grand chose dans les petites épiceries de village.

Nous n'avions pas visité les grottes de Pak Ou mais les berges du Mékong nous avaient parues si belles, à cet endroit, que nous décidons d'y retourner en bateau. Jean regrettait de ne pas avoir pu faire la croisière de 2 jours de Huay Xay à Luang Prabang, mais après 3 heures seulement de bateau, il est finalement content que cela ne dure pas plus longtemps. Le paysage est très beau mais plus aurait peut-être été un peu ennuyeux.

croisière sur le Mékong (Luang Prabang - Pak Ou)

Avant de continuer vers le sud, nous faisons un aller-retour d'environ 260 km, à l'est, pour rejoindre la Plaine des Jarres, près de Phonsavan. Les paysages sont montagneux et la route sinueuse mais heureusement en parfait état et avec peu de circulation. En route, nous faisons une halte au bord du lac de Nong Tang, dans le jardin d'une guest house. Le soir, nous partageons, au coin du feu, le repas des propriétaires : viande de buffle et riz collant. Pour nous faire plaisir, ils nous font griller de la peau de buffle (avec les poils) qu'il faut mâchonner un long moment pour attendrir. Il est inutile de vous dire ce que nous en avons pensé!

La plaine des Jarres possède plusieurs sites archéologiques jonchés de grosses jarres dont la plus grosse pèse 13 tonnes. Ces jarres, en granit, roche sédimentaire ou grès sont disséminées sur plusieurs sites. Nous visitons les 3 principaux en empruntant des chemins de terre un peu éprouvants pour le camping-car. L'origine des jarres ainsi que leur datation restent assez floues. Il pourrait s'agir de récipients alimentaires disposés sur une route de commerce partant d'Inde ou de sites funéraires. Les jarres pourraient avoir près de 2000 ans.

Plaine des Jarres

piste (Plaine des Jarres)

Attention danger! (Plaine des Jarres)

Les sites archéologiques valent le détour, tout comme la route qui y mène mais, on ne fera pas de camping sauvage près de Phonsavan car la région a été largement bombardée, de 1963 à 1974, pendant la guerre du Vietnam, et de nombreuses mines non désamorcées sont encore enfouies dans le sol. Elles font encore plusieurs dizaines de victimes chaque année.

rizière (Plaine des Jarres)

maison d'altitude (Plaine des Jarres)

Au retour, nous avions prévu de nous arrêter de nouveau à Nong Tang, mais malheureusement quelques kilomètres avant le village, un drôle de bruit, comme un souffle, nous parvient du moteur et lorsque Jean accélère, le véhicule a peu de puissance. Nous avions eu, par 2 fois, un voyant qui s'était allumé brièvement, nous avertissant d'un incident moteur, l'un en Thaïlande et l'autre récemment, en allant à Luang Nam Tha. Cette fois, nous décidons de nous arrêter au bord de la route car la nuit tombe. Nous ne voulons continuer et risquer de tomber en panne dans un endroit dangereux car la route à suivre est très montagneuse et étroite.

routes tortueuses et arrêt forcé (province de Xieng Khuang)

en panne! (Nong Tang)

collines karstiques (Vang Vieng)

Le lendemain, notre objectif est de rejoindre Vientiane, la capitale du Laos, où nous savons que nous trouverons un garage Ford qui dispose des pièces pour notre Ford Transit. Nous avions contacté le responsable du SAV quelques jours auparavant par email et il avait été très réactif pour nous répondre. Nous repartons en espérant ne pas avoir trop de difficultés à passer les 3 prochains cols situés à 1400 m d'altitude. Tout se passe bien; le bruit a même tendance à diminuer à mesure que l'on roule et lorsque nous arrivons à Vang Vieng, nous sommes plutôt confiants. Pourtant, même si c'est samedi soir et que le garage ne sera ouvert que lundi, nous préférons continuer notre route et ne pas passer ce dimanche dans la ville "badaboum" qu'est Vang Vieng. Nous arrivons à Vientiane, après 350 km, sans soucis. Il fait nuit mais heureusement nous savons où nous garer grâce aux informations d'autres voyageurs. Au bord du Mékong, en plein centre ville, nous trouvons un parking très bien situé.

Pha That Luang (Vientiane)

Nous nous faisons conduire en tuk-tuk au That Luang car aujourd'hui, c'est le dernier jour de la fête religieuse la plus importante du pays : le Bun Pha That Luang. Il est tard et la majorité des moines qui sont venus de tous le pays et même quelquefois de Thaïlande se sont déjà retirés pour dormir sous un grand abri. Quant aux autres, ils continuent la fête. Certains prient et d'autres jouent aux fléchettes tandis que la plupart des gens flânent autour des stands de vêtements, les bars à bière, les marchands de voitures... C'est la grande foire!

Pha That Luang (Vientiane)

Nous avons maintenant 2 jours à attendre à Vientiane si tout va bien et peut-être plus si la panne de notre véhicule s'avère sérieuse. Le dimanche, nous nous baladons le long du Mékong; les berges sont en grand travaux et devraient être assez grandioses une fois que tout sera terminé. Pourtant la capitale n'en impose pas. C'est une ville très sympathique : une "petite ville de province" comme la décrit notre guide touristique laotien.

problème moteur? (Vientiane)

Le lundi, nous déposons notre véhicule au garage et patientons en attendant le diagnostic. A première vue, il ne s'agit que du tuyau d'arrivée au turbo percé qui provoque la perte de puissance. Nous laissons le camping-car pour la journée au garage afin qu'ils puissent tout vérifier, réparer et faire la vidange. En attendant, nous prenons une chambre d'hôtel pour la nuit et continuons notre visite de Vientiane le coeur un peu plus léger. Nous ne visitons que le Patuxai, appelé aussi l'Arc de Triomphe, construit en haut d'une grande avenue dans les années 60 et qui fait effectivement illusion, puis le Haw Pha Kaeo sensé abrité le bouddha d'émeraude qui n'est évidemment plus là puisque nous l'avons vu à Bangkok où il demeure depuis 1828! Nous n'avons pas le temps d'en visiter plus; nous sommes invités à l'ambassade de France pour partager un verre avec Jacques qui y habite. Ancien parachutiste, Jacques a voyagé, pendant 40 ans et maintenant à la retraite, il suit son épouse en poste dans différentes ambassades à travers le monde. Une rencontre très sympathique.

le Patuxai ou Arc de Triomphe (Vientiane)

Haw Pha Kaeo (Vientiane)

Jacques (ambassade de France - Vientiane)

vendeuse de baguettes de pain (Vientiane)

S'il reste peu de traces de la présence française au Laos, certains signes comme la baguette de pain et les jeux de boules attestent que notre pays a gardé, sans le savoir, un peu d'influence sur le mode de vie des Laotiens. De plus, à Vientiane, la plupart des bâtiments administratifs ont une dénomination laotienne et française.

jeu de boules

Notre véhicule est maintenant réparé. Nous n'avions pas pu, en descendant, nous arrêter au Lac artificiel de Nam Ngum, situé au nord de Vientiane et comme nous devons attendre une journée pour faire faire notre passeport cambodgien (l'ambassade est fermée, sans doute à cause du drame survenu à Phnom Penh pendant le week-end qui a fait plusieurs centaines de morts) nous décidons d'y aller. La famille Poos que nous avions rencontrée en Malaisie nous avait conseillés de ne pas manquer la visite aux bûcherons-plongeurs qui extraient les tecks noyés lors de la mise en fonction du barrage. Malheureusement pour nous, cette activité ne dure pas toute l'année; le lac est trop sombre en novembre. Nous nous contentons donc de louer une barque pour faire le tour de quelques îlots et nous baigner.

lac Nam Ngum (Ban Na Keun )

De retour dans la capitale, nous déposons notre demande de visa à l'ambassade du Cambodge et le temps d'un déjeuner et d'une petite heure passée dans un cybercafé, nous récupérons nos passeports et prenons la route pour la vallée de Hin Boun où nous attendent de spectaculaires paysages.

notre voisinage d'un soir (Paksan)

Nous longeons un temps le Mékong, puis nous bifurquons à l'est, par la route 8 jusqu'à Khoum Kham. Nous parcourons en 2 jours cet aller-retour de 350 km. Le premier soir, nous nous arrêtons à la sortie d'un village pour dormir. Notre "voisine" vient nous voir pour discuter. Evidemment, on ne comprend rien, mais elle n'arrête pas de causer et de rigoler, une vraie pipelette bien sympathique. Le lendemain, elle revient visiter le camping-car avec son mari avant d'emmener ses vaches au champ (non Jacqueline, pas à Auchan, ici il n'y a pas de centres commerciaux; nous sommes au Laos, pas à Aubagne!) . Elle rigole encore!

sur une piste au bord du Mékong (de Paksan à Tham Kong Lo)

vallée de Hin Boun

La vallée de Hin Boun offre un magnifique paysage karstique dans lequel se cachent de nombreuses grottes. En barque, nous traversons celle de Kong Lo, longue de 7 km, un long tunnel très impressionnant. Il y a si peu d'eau, par endroits, que nous devons descendre de l'embarcation pour remonter le courant. Non loin de la grotte, le lendemain matin, nous prenons le petit chemin qui mène du village de Khoum Kham aux cascades de Namsanam. Grâce à un sentier bien tracé dans la jungle, les 2 premiers kilomètres sont très faciles, mais le dernier est un peu plus périlleux au milieu des rochers. Un petit bassin, en dessous des chutes, permet la baignade mais l'eau est trop froide pour nous!

Tham Kong Lo (Ban Khoum Kham)

(Ban Khoum Kham)

Tat Namsanam (Ban Khoum Kham)

That Ing Hang (Savannakhet)

Après ces visites, les kilomètres défilent et nous ne nous arrêtons guère dans les "grandes" villes laotiennes du sud que sont Tha Khaek, Savannakhet et Pakse. Les villes se ressemblent : les centres-villes sont un peu défraîchis et endormis, tandis que la périphérie s'agrandit et se modernise. Nous passons une nuit à Tha Khaek, le long du Mékong, après avoir fait réparer un pneu crevé; décidemment, on passe du temps dans les garages du Laos! Bien que nous soyons samedi soir, l'ambiance est paisible et nous y passons une agréable soirée sur les berges du fleuve où sont installés des stands de nourritures. Si les sucreries nous mettent en appétit, les insectes grillés ne nous enthousiasment pas du tout!

Avant Savannakhet, nous faisons un petit détour jusqu'au That Ing Hang, un thâat (ou stupa) bouddhique datant du XVIème siècle; juste un petit tour et puis s'en va...

traversée du Mékong

Situé au sud de Savannakhet, le Vat Phu Champasak, ancien sanctuaire khmer, se trouve sur la rive Ouest du Mékong et la route principale de l'autre côté. Nous passons la nuit à Ban Muang sur la rive Est et le lendemain matin, nous mettons nos vélos sur une barque pour traverser le fleuve et rejoindre Champasak. La traversée ne dure que quelques minutes; il nous reste ensuite une dizaine de kilomètres à faire à vélo, sur une route plate et en bon état. Quelques bâtiments du site ont été restaurés et on a une petite idée de ce que pouvait être ce sanctuaire sur la route qui mène à Angkor, à 200 km plus au sud, au Cambodge.

Vat Phu Champasak

Ban Hat (Si Phan Don)

Le lendemain, nous sommes tout au sud du Laos, à environ 20 km de la frontière cambodgienne, dans la région de Si Phan Don où 4000 îles émergent du Mékong. Nous embarquons une fois de plus nos vélos sur le fleuve pour visiter la plus grande d'entre-elles, Don Khong. Comme ailleurs, l'activité principale, en cette saison, est la récolte du riz et la vie est plus que paisible pour les îliens et les rares vacanciers. Le tour de l'île est assez rapide grâce à une route en bon état de 40 km. Lorsque nous en revenons, il est encore tôt et nous avons le temps d'aller jusqu'aux chutes de Khon Phapheng. Le Mékong que nous avons vu si calme depuis Luang Prabang se transforme, à cet endroit, en un fleuve bouillonnant sur 14 km. Un spectacle qui vaut le détour. Nous pensions pouvoir dormir sur place, mais malheureusement, le site est dangereux et fermé la nuit. Nous reprenons donc la route en sens inverse et nous nous posons près du village de Nakasang d'où partent les bateaux pour les îles Det et Khon.

Chutes de Khon Phapheng sur le Mékong (Si Phan Don)

embarcadère de Ban Nakasang (Si Phan Don)

Nous passons une nuit à l'hôtel dans ce repère de jeunes routards qu'est Don Det. Bien que l'île soit touristique, les conditions d'hébergement spartiates et l'ambiance familiale font de cette journée une sorte de séjour chez l'habitant. Nous louons des bicyclettes pour aller voir les chutes de Li Phi sur l'île voisine de Don Khon qui sont presque aussi impressionnantes que celles de la veille et nous tentons d'apercevoir les dauphins du Mékong dans les eaux laotiennes et cambodgiennes.

Si Phan Don

Don Det (Si Phan Don)

chutes de Li Phi (Don Khon)

dauphin Irrawaddy (Si Phan Don)

Nous sommes presque arrivés, maintenant, à la frontière cambodgienne mais nous ne la passons pas. Nous préférons retourner d'abord en Thaïlande, par Pakse, avant d'aller au Cambodge. La frontière est réputée plus facile et nous avons besoin de nous ravitailler. La Thaïlande est idéale pour ça.
Depuis que nous sommes dans le sud, les températures sont plus élevées quand le soleil pointe son nez. C'est pourquoi, en remontant, nous partons nous rafraîchir sur le Plateau des Boloven, à 900 m d'altitude, tout près de Pakse. Encore une fois, nous avons un peu de mal à trouver un bel endroit où passer la nuit; il faut se résoudre à rester sur le parking des Tat Fan, de belles cascades jumelles. Bien qu'au milieu des caféiers, l'emplacement n'est pas merveilleux.

chutes de Tat Fan

une rue tranquille à Pakse

restaurant flottant (Pakse)

bivouac au confluent du Mékong et du Se Don (Pakse)

Nous passons les 2 dernières journées à Pakse, ville agréable et calme où Jean se régale à courir le long du Mékong. Pourvu que cette petite ville ne se modernise pas trop vite! Nous n'y faisons pas grand chose sinon nous reposer nous remettre d'une petite gastroentérite. En allant chercher les croissants (il y a même des croissants au Laos!), ce dimanche matin, Jean assiste à la distribution des aumônes faite aux moines; dans la religion bouddhiste, c'est la population qui nourrit les religieux grâce à ces dons.

Le lendemain, avant de passer la douane, nous nous arrêtons au garage Ford de Pakse. Nous souhaitons faire renforcer le plancher de la soute du véhicule en y soudant une barre de fer. Le très sympathique directeur du site, Chanpaseuth Thammavong, qui parle français, organise tout et, en peu de temps, le travail est terminé. En attendant, nous prenons plaisir à discuter avec ce franco-laotien qui a vécu de nombreuses années dans notre pays.

En conclusion...

Dok-dok (Ban Kapho)

Le Laos est très rural et le contraste avec les autres pays d'Asie du Sud-est que sont la Malaisie et la Thaïlande nous a vraiment dépaysés. Le sourire et l'extrême gentillesse des habitants, la simplicité de la vie, le peu de circulation font que notre séjour y a été très agréable. La richesse et l'intérêt du pays sont essentiellement ses beautés naturelles dont nous avons bien profitées grâce à un climat idéal en ce mois de novembre.
Néanmoins, nous avons rencontré des difficultés à nous parquer la nuit; d'abord dans le nord où nous nous sentions un peu surveillés (nous avons été plusieurs fois contrôlés) puis dans le sud où les berges sablonneuses du Mékong ne sont pas accessibles et où nous devions souvent restés près des grands axes. Par contre, en ville, les bivouacs sont très faciles.
Il n'y aura pas de paragraphe "cuisine" tant elle nous a peu enthousiasmée; on s'est reporté, bien souvent, sur les "sandwiches baguette", à la française, que l'on trouve un peu partout. Les fruits sont eux, par contre, excellents.

les 4 p'tits cochons : Béné, Gatou, Pierrus et Julot

Coups de coeur

Le visage toujours souriant des Laotiens

Feuille de route

Dates, nombre de kilomètres parcourus et étapes (description, coordonnées GPS, commodités)
Cliquer sur l'image pour ouvrir le fichier

Huay Xai

Luang Nam Tha

Grottes de Pak Ou

Luang Prabang

Nong Tang 1

Nong Tang 2

Vientiane 1

Vientiane 2

Ban Na Keun

Sene (Paksan)

Tham Kong Lo

Tha Khaek

Ban Kapho (Route 13)

Ban Muang (Champasak)

Ban Hat (Si Phan Don)

Hatsay Khun (Route 13)

Don Det (Si Phan Don)

Tat Fan (plateau des Boloven)

Pakse

Infos pratiques

Dates	du 10/11/2010 au 06/12/2010
Décalage horaire	+ 6 h / France en hiver; + 5 h / France en été
Monnaie	Kip; change 1 € = 10910 Kips
Coût de la vie	bon marché. repas : de 25'000 à 50'000 Kips (2 à 5€ ) musées, sites naturels :de 5'000 à 30'000 Kips (0.5 à 3€)
Langue	Lao (alphabet lao); anglais peu parlé
Climat	novembre t° nocturnes : de 13 à 23°C t° diurnes : de 26 à 34°C temps très ensoleillé; pas de pluie. Les températures au nord sont idéales en cette saison. Au sud, les après-midi sont un peu chaudes.
Douane : entrée	Huay Xai à l'embarcadère des véhicules (N20 17.126 E100 24.452) décontamination des roues à la sortie du bac contrôle des papiers du véhicule, souscription d'une assurance et paiement d'une taxe de 60 THB (ou 15'000 Kips soit 1.5€), sans doute pour la décontamination des roues; le tout au bureau des douanes au dessus de l'embarcadère des véhicules enregistrement du CPD dans un bâtiment annexe du premier durée : 20 mn
Visa	Visa valable 30 jours obtenu à Huay Xai (frontière) au bureau de l'immigration situé à l'embarcadère des passagers au sud dans le village, à environ 2 km de l'embarcadère des véhicules (N20 16.594 E100 24.650) 2 formulaires à remplir 1 photo d'identité passeport 30 US$ Obtention en 3/4 heure
Douane : sortie	Vang Tao (à 44 km de Pakse) contrôle des visas et passeports au guichet "Departure" puis validation de la sortie du CPD dans le bureau d'à côté durée : 10 mn
Assurance camping-car	Assurance au 1/3 pour 1 mois : 820 THB (ou 202'500 Kips) soit 20 € AGL Assurances Générales du Laos (member of Allianz) 33, Lane Xang Ave, 2nd floor, ANZV Commercial Building P.O. Box 4223 Ventiane tel. : (856-21) 21 5903; www.agl-allianz.com prise à Huay Xai, à la frontière laotienne, au bureau des douanes, au dessus de l'embarcadère des véhicules (N20 17.126 E100 24.452)
Nombre de km	2863
Nombres de jours - nuits	26
Nombre nuits camping sauvage	17
Nombre de nuits hôtel	3
Diesel	8'000 Kips / l (0.70 €)
Eau	stations services
Electricité	220-240V - prises à 2 fiches plates parallèles ne nécessitant pas d'adaptateur pour les prises françaises
Routes et autoroutes	on roule à droite. Circulation très peu dense. La route 13 de Luang Prabang au sud du pays est en bon état. Les routes du nord sont à moitié asphaltées. Lorsque l'on quitte les axes principaux, ce sont souvent des pistes terreuses. Une quinzaine de péages du nord au sud : 5'000 Kips/passage
Entretien véhicule	garage LAO FORD CITY N° 68 Luang Prabang Road Ban Khuntha, Vientiane Capital tel: (+856-21) 241108, 244408 email:laofordcity@rmasia.net - www.laos.rmagroup.net (N17 58.132 E102 35.462) Autres garages du même groupe à Savannaketh et Pakse. A Pakse, le directeur, Chanpaseuth Thammavong, parle français. Réparation des véhicules de toute marque dans son garage.
Guide	Lonely Planet Laos en français
Carte routière	LAOS Guide map from the Boat Landing Luang Namtha - www.GT-Rider.com achetée au Laos : moyenne
Internet	quelques wifi gratuits dans les centres-villes; cybercafé : 6000 K/h Dans les villes frontalières avec la Thaïlande, la carte sim 12Call, achetée en Thaïlande, fonctionne
Laveries	laveries Luang Prabang et Pakse (6'000 à 10'000 Kips/ kg lavé et séché, soit 0.55 à 0.9€)
Ferry	Chiang Kong (TH) - Huay Xai (LAO) : 20 mn Di. 10/11/2010 Le ticket s'achète avant d'embarquer. Montant : 1000 THB (24€)