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| du 21/12/2009 au 28/12/2009 |
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Trajet | |
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Récit | Une folle semaine...
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Nous franchissons seuls les barrières des douanes iranienne et pakistanaise; les 11 autres camping-cars qui nous accompagnent depuis Zahedan (Iran) ne sont pas encore passés. Une fois toutes les formalités terminées, nous les attendons au poste de douane pakistanais avant de reprendre la route. Le passage au Pakistan est plutôt " dépaysant " ; ici, pas de parking, nous sommes au milieu du sable et l'enregistrement se fait dans des baraquements qui ne paient vraiment pas de mine. Nous rejoignons le poste de douane à 1 km, accompagnés par un policier armé. Pendant que le douanier enregistre nos passeports et rempli notre CPD, on nous offre thé et biscuits et alors que tout est terminé et que nous attendons dans la cour, quelqu'un vient nous proposer de nous servir à manger. Nous refusons mais nous apprécions le geste. C'est plutôt rare de trouver autant de sollicitude à une douane.
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Jour 1 : attente de la frontière à Nok Kundi
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Nos compagnons de route arrivent 3 heures plus tard, il est maintenant 16h00 (heure pakistanaise : + 1h30 / Iran) et la nuit tombe dans 2 heures. Il ne reste plus longtemps à rouler, mais ils veulent tout de même prendre la route. Nous perdons encore du temps car les guides pakistanais qui les accompagnent veulent que le convoi ne s'arrête pas à l'endroit prévu mais qu'il roule jusqu'à Quetta, à plus de 600 km. Ils ont reçu des instructions de la police, il est impossible d'assurer la sécurité du groupe aux étapes de Nok Kundi et de Nushki comme prévu. Heureusement, Peter, le chef du groupe, leur fait entendre raison et finalement nous partons, avec notre escorte policière, pour Nok Kundi. A partir d'aujourd'hui et pendant plusieurs mois, nous allons rouler à gauche. La route n'est pas trop mauvaise, mais il nous faudra quand même 3 heures pour faire les 120 km. On ne se déplace pas aussi vite en groupe que seul ! Il fait donc nuit lorsque nous arrivons au poste de douane de Nok Kundi. Comme prévu, il faut négocier notre arrêt, les douaniers refusent que nous restions, puis après maintes discussions, ils acceptent. Ouf ! Nous pourrons même déguster notre premier repas pakistanais dans leur locaux. La folle semaine commence. |
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| de la frontière à Nok Kundi |
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Dorénavant, on roule à gauche. Ou plutôt, Jean roule à gauche car si je devais prendre le volant ici, on n'avancerait plus. |
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| | Pakistanese Customs (Nok Kundi) |
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Jour 2 : les galères de Nok Kundi à Nushki
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La deuxième journée est la journée " catastrophe ", appelée aussi journée " aventure " par Peter ou journée " challenge " par Larry, un Américain qui fait le tour de la planète depuis bientôt 10 ans et avec qui nous avons immédiatement sympathisé. La matinée se déroule très bien, les routes sont bonnes mais on avance toujours lentement. L'après-midi, les conditions se détériorent, les routes sont en travaux. Nous roulons sur un lit de pierres recouvert de sable, sans autre revêtement. Nous croisons les tailleurs de pierres, enfants, adultes jeunes ou vieux qui préparent la route. Nous faisons maintenant du 35 km/h. L 'après-midi s'annonce longue ... Sans compter que l'un des camping-cars s'est arrêté subitement et qu'il ne peut plus redémarrer. Personne n'arrive à déterminer la panne. Certains pensent que cela vient d'une sécurité antivol qui se serait déclenchée avec les secousses de la route, mais ils ne savent pas où se trouve le bouton de réinitialisation. Il est décidé que le camping-car sera remorqué jusqu'à la prochaine étape, Nushki. Nous roulons maintenant à 15km/h ! Mais ce n'est pas tout pour la journée. A 17h00, nouvelle péripétie, le générateur de Larry vient de se détacher et il est posé sur la route, sous son véhicule. Il faudra 3 heures à Larry et à Jean pour enlever toutes les fixations et le glisser hors du camping-car. Il fait nuit noire lorsque nous repartons. Il reste 40 km à faire, soit 2 heures de route avant d'atteindre Nushki. Nous arrivons à 22h00. Heureusement, le départ demain est retardé pour pouvoir faire réparer le camping-car en panne. |
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Avant de partir, nous devons faire le plein d'essence. Nous n'avons pas pu le faire en quittant l'Iran car à Zahedan, les pompistes refusaient de nous servir. Dommage au prix où était le diesel. Il faut 3/4 d'heure pour que tout le monde fasse le plein! |
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Les conducteurs de camion pakistanais sont les rois du kitch. Dommage que les triangles de signalisation servent de décoration plutôt que de prévenir du danger lorsqu'ils s'arrêtent. Sur la route, ce ne sont pas les plus dangereux. Comme ils sont souvent très chargés, ils ne vont pas vite. Par contre, les bus vont à une vitesse folle et n'hésitent pas à rouler dans le bas côté plutôt que de laisser passer. |
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A midi, nous nous installons près d'une dune de sable. Jean a un peu peur de s'enfoncer; il se rappelle nos mésaventures grecques. Mais finalement, le sol est dur, il n'y a donc pas de problèmes. |
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| Panne n°1 (de Nok Kundi à Nushki) |
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Pas facile de tomber en panne au milieu de la route. Ici, pour se croiser, il faut rouler sur le bas côté. Heureusement que la route est peu fréquentée. |
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Les enfants accourent pour voir passer cette longue caravane et les tailleurs de pierre nous saluent et demandent à se faire photographier. |
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La route est trop mauvaise, tant pis pour le générateur de Larry qui ne l'a pas supportée et qu'il a du laisser au Pakistan! |
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| | Panne n°2 (de Nok Kundi à Nushki) |
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Jour 3 : pagaille de Nushki à Quetta
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En attendant le départ, Larry et Rose, une Suissesse, viennent nous donner des informations sur l'Australie et la Nouvelle Zélande, 2 pays qu'ils ont déjà visité en camping-car. Pendant ce temps, des électroniciens sont venus de Nushki pour tenter de dépanner le camping-car toujours à l'arrêt. Comme cela peut durer, il est décidé de faire partir une partie des camping-cars jusqu'à Quetta, les autres nous rejoindrons ce soir. La route est bien meilleure, mais entre les escortes que l'on doit quelquefois attendre et l'inertie du groupe, on avance toujours lentement. La route est montagneuse. Il y a 3 jours, elle était enneigée et l'on ne pouvait pas passer. Heureusement que maintenant le soleil est là. L'arrivée dans Quetta est plutôt compliquée, il faut faire attention aux voitures, aux triporteurs, aux charrettes tirées par des ânes, aux vélos... et suivre l'escorte. Ce soir, il est prévu de s'installer dans un hôtel où le groupe doit passer Noël. Malheureusement, l'hôtel n'a pas la capacité pour recevoir autant de véhicules. Les policiers nous trouvent donc un autre hôtel qui est encore plus petit et en plus situé dans une minuscule ruelle. Il faut repartir. Cette fois, les esprits s'échauffent. Finalement, nous seront emmenés dans une école pour jeunes filles qui dispose d'un grand parc. Alors que nous sommes déjà installés, les camping-cars restés à Nushki arrivent. Le camping-car allemand est toujours remorqué, mais au bout de quelques minutes, on entend qu'il démarre enfin. C'était bien un problème de sécurité antivol et c'est en contactant une personne en Allemagne qui avait déjà eu le même problème qu'ils ont trouvé le bouton. Quetta est sans doute la pire ville où il faut être en ce moment. Il y a des policiers et des militaires partout. Nous souhaitons en partir au plus vite. Demain, nous quitterons le groupe. Larry nous prépare des CD avec une foule d'informations qu'il a récoltées durant ses nombreux voyages. |
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| Rose et Larry; conseils précieux de voyageurs expérimentés |
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| panne n°1 suite (Nushki) |
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Après 2 journée passées dans une région plutôt tranquille, nous faisons maintenant connaissance avec les villes pakistanaises et avec les premières personnes qui nous demandent des cadeaux... |
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| | body guards la nuit (Quetta) |
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Jour 4 : réveillon de Noël de Quetta à Sukkur
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La route, jusqu'à Sibi, n'est pas bonne du tout. Et même seuls, nous nous traînons. Nous avons semé 2 escortes un peu trop lentes et avons profité du paysage enfin seuls, mais sur la fin du parcours, nous avons 2 escortes complètement folles qui roulent à vive allure et doublent dès qu'elles ont quelqu'un devant elle. Après environ de 7 heures de route sans s'arrêter, Jean est vanné. Arrivés à Sukkur, nous pensions aller dans un hôtel pour faire un bon repas pour le réveillon de Noël, mais l'hôtel où nous nous adressons ne nous accepte pas. Tant pis, on nous emmène au poste de police. Le soir, nous partons, en taxi, avec un garde du corps, dîner dans un restaurant à 15 km sur la route de Lahore. Le policier qui nous accompagne appuie tranquillement son menton sur sa carabine en même temps qu'il nous parle. Quelle drôle de compagnie pour un repas de Noël. A la fin du repas, 3 hommes nous invitent à nous joindre à leur table. L'un d'eux est le restaurateur. Il nous offre à boire et refuse que nous payions le repas. Mais la soirée s'éternise et notre garde du corps reçoit un appel de son chef qui est furieux car nous sommes partis depuis trop longtemps. Notre taxi nous ramène à toute vitesse et là, pour la première fois depuis notre arrivée au Pakistan, nous avons bien cru mourir. Les routes sont sans doute beaucoup plus meurtrières que les attentats dans ce pays! |
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24 Décembre 2009 en famille... (Sukkur) |
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| Super Peyala Restaurant (Sukkur) |
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N'hésitez pas à vous arrêter au restaurant d'Ali Zulfiqar sur la route qui mène à Lahore. La nourriture y est excellente et le patron se fait une joie d'y recevoir les étrangers. |
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Jour 5 : encore une journée sur la route de Sukkur à au parc national de Lal Suhanra
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Aujourd'hui, les routes sont des 2X2 voies et les escortes sont prudentes. Nous prenons même le temps de nous arrêter pour manger au restaurant. La nourriture pakistanaise est toujours aussi bonne... Le soir, nous demandons à nos gardes de nous emmener au parc national de Lal Suhanra, plutôt que de rester à Bahawalpur. Nous voulons y rester une journée pour nous reposer. |
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| traversée des villes |
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Les camions renversés sur la route sont nombreux. La route au Pakistan est très dangereuse pour ces mastodontes qui transportent d'énormes cargaisons. |
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Jour 6 : journée de repos au parc national de Lal Suhanra
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| balade sous surveillance (parc Lal Suhanra) |
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Après avoir été gardés toute la nuit, nous sommes obligés de nous promener dans le parc de Lal Suhanra avec un garde du corps. Cela devient un peu difficile à supporter. Il y a foule aujourd'hui dans ce parc aménagé. Les étudiants de Bahawalpur sont en vacances pendant 10 jours et ils profitent de leurs congés pour venir jouer au cricket. Les familles sont venues pique-niquer. Les gens nous abordent facilement et nous offre un thé ou nous prennent en photo. |
| | rhinocéros unicorne (parc Lal Suhanra) |
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| | joueurs de cricket (parc Lal Suhanra) |
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Jour 7 : on reprend la route de Lal Suhanra à Changa Manga
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La journée de repos nous a fait du bien. La route nous parait moins pesante et nos escortes sont paisibles. C'est l'une d'elle qui nous emmène jusqu'au parc de Changa Manga où là encore, le chef de la police insiste pour que nous soyons gardés toute la nuit. Notre escorte nous sert un peu de guide touristique. Sans elle nous n'aurions pu trouver ce parc conseillé par les voyageurs qui est au bout de nulle part. C'est elle aussi qui nous emmène au restaurant où qui nous fait livrer un plateau quand le restaurant est fermé. C'en est presque gênant, mais ils font ça avec plaisir et professionnalisme. |
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de Lal Suhanra à Changa Manga
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Jour 8 : fin de l'aventure pakistanaise de Changa Manga à la frontière indienne
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Avant de quitter Changa Manga, une famille nous invite à venir manger dans leur ferme. Il n'est que 10h00 du matin, mais nous ne pouvons refuser. On nous installe dans une chambre où l'on nous sert une jardinière de légumes avec des galettes de pain et du yaourt. Les hommes sont en train de cuisiner à l'extérieur de la cour. Ils préparent un repas pour cette journée de fête. Aujourd'hui, c'est le jour des morts. Nous les laissons car la police nous attend pour partir. Le chef de la police nous a préparé une surprise; il nous offre une bouteille d'anis en nous disant qu'il avait été heureux que nous soyons ses invités. Donc, non seulement, on perturbe la police avec nos caprices de touristes mais en plus, ils sont heureux de nous faire plaisir. |
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A 60 km de la frontière, près de Lahore, l'escorte nous abandonne dans une zone industrielle. Enfin libres! Nous en profitant pour faire quelques pauses photo. L'escorte nous manque un peu quand il faut choisir la bonne route, mais comme il y a des policiers partout, on leur demande. |
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Le jour des morts, comme chez nous, les gens se rendent au cimetière. Alors que nous croisons une procession nous nous apercevons que l'un des hommes porte une mitraillette. Pas très rassurant... Mais la frontière approche. |
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| frontière (Wagah) |
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| plats pakistanais |
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La cuisine commence à être bien épicée... Pourvu que nos estomacs résistent. Mais pour l'instant, on en raffole. |
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En conclusion... Nous sommes sans doute passés dans la pire période pour traverser le Pakistan. Les 10 jours qui marquent le début de l'année sont très sensibles et c'est peut-être pour ça que nous avons été aussi protégés. Malgré tout, à part à Quetta (qu'il faut vraiment éviter), nous n'avons pas senti de tension particulière. Nous avons pu avoir quelques contact avec la population ce qui nous a un peu consolé de ne pouvoir faire ce que nous voulions. Le pays est très beau, avec bien sûr, des inégalités de développement entre les campagnes et les villes. Et l'on se demande comment cela pourrait évoluer dans un pays vivant dans un tel chaos. |
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Les paysages entre Quetta et Sukkur |
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Dates, nombre de kilomètres parcourus et étapes (description, coordonnées GPS, commodités) Cliquer sur l'image pour ouvrir le fichier
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| Nok Kundi |
| | Nushki |
| | Quetta |
| | Sukkur |
| | Bahawalpur-Lal Suhanra National Park |
| | Changa Manga |
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Infos pratiques |
Dates |
du 21/12/2009 au 28/12/2009 |
Décalage horaire |
+ 4 h / France en hiver; + 3 h / France en été |
Monnaie |
Roupie pakistanaise (Rs) - change 1 € = 120 Rs |
Coût de la vie |
repas : 400 Rs (3.5€) - fruits au kg : 40 Rs (0.30€) |
Langue |
Urdu (anglais peu parlé) |
Climat |
t° nocturnes : de 0 à 10°C t° diurnes : de 15 à 28°C nombre de jours de pluie : 0 |
Visa |
- envoi des passeports et des documents nécessaires à Paris depuis Istanbul : 50€ et 1 jour ouvrable (2 formulaires, 2 photos d'identité, photocopie des passeports,
photocopie du visa indien, confirmation de réservation d'hôtel, attestation d'assurance rappatriement. (réservation d'une chambre d'hôtel à Lahore pendant 3 jours (75€), puis annulation de la réservation après réception des passeports)
- demande de visa à l'ambassade du Pakistan à Paris (faite par un iters) : 32€ / personne et 3 jours ouvrabless
- renvoi des passeports avec visas de Paris à Istanbul : 71€ et 2 jours ouvrables
Coût total pour 2 : 185€ |
Carnet de passage en douane |
obligatoire |
Douane : entrée |
Taftan
- bureau dans bâtiment à droite : remplir formulaire, contrôle des passeports et prise photographie
- bureau à droite au fond de la cour : enregistrement des passeports et du CPD
- à 1 km dans bureau douane : enregistrement des passeports et mise à jour du CPD.
durée : 1/2 heure |
Douane : sortie |
Wagah
- contrôle des passeport et validation du CPD
- 2ème guichet : formulaire à remplir et contrôle des passeports
- contrôle des passeports
- ré-enregistrement des passeports et du CPD
durée : 1/2 heure |
Nombre de km |
1938 |
Nombres de jours - nuits |
7 |
Diesel |
de 61 à 70 Rs / l (0.51 à 0.60€) |
Eau |
aux étapes |
Electricité |
prises françaises compatibles |
Routes et autoroutes |
on roule à gauche. Routes mauvaises ou en cours de réfection jusqu'à Sibi. les autoroutes sont payantes mais avec les escortes, on ne paie pas. |
Guide |
aucun |
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