Jordanie

16.02.2020 / 03.03.2020


On n'avait perdu l'habitude de passer du temps dans les douanes tant les derniers passages de frontières avaient été rapides ces derniers mois alors ce matin, on prend tout notre temps pour quitter l'Arabie Saoudite. Jean se fait couper les cheveux et tailler la barbe puis nous faisons quelques courses et nous nous dirigeons tranquillement vers midi à la douane. Et on en ressort en fin d'après-midi... Côté Arabie Saoudite, le douanier n'arrivait pas à faire sortir informatiquement notre véhicule du pays et côté Jordanie, la procédure pour établir le visa lorsqu'on a souscrit à un Jordan Pass était très longue en vérifications (le Jordan Pass, disponible sur le site www.jordanpass.jo, est un billet payant qui permet, une fois acheté, l'accès libre à la plupart des sites touristiques de Jordanie et qui lève les frais de visa (cf. InfosPratiquesParPays). Une fois passés, on se dirige vers la ville d'Azra pour y visiter le château mais, "circuler y a rien à voir" à part quelques ruines coincées entre les habitations et la route principale. On ne s'y arrête même pas. On fait demi-tour et on part le long de la route du désert qui mène au château d'Amra. Au milieu de rien, balayé par les vents, un bâtiment faisant partie du château a été restauré. A l'intérieur, on pourrait y voir une belle mosaïque mais, lorsque nous arrivons, pas de gardien et le bâtiment est fermé. Seul un vendeur de souvenirs demeure sur place dans une tente de bédouins preuve que le lieu est fréquenté par les touristes et qu'il doit être ouvert à un moment de la journée. Nous décidons de dormir sur place et de faire la visite le lendemain si c'est possible. 

Qusayr Amra

Qasr Kharana

Le lendemain matin, on attend 8h, l'heure d'ouverture mais personne ne vient alors on fait le tour du site et on part visiter, à quelques kilomètres de là, le château de Kharana. Là non plus, personne mais le château est ouvert. On fait la visite seuls dans cet imposant édifice du début du XIII siècle. Le gardien arrive un peu plus tard et nous nous apercevons alors qu'il y a un décalage d'une heure entre l'Arabie Saoudite et la Jordanie. On se rapproche de plus en plus de la France...

Traversée d'Amman

Nous reprenons ensuite la route en direction de Jérash en contournant Amman, la capitale. Des quartiers populaires et des quartiers plus cossus ; la capitale nous parait assez moderne, propre et dynamique. Le long des routes, nous croisons une multitude de marchands de fruits et légumes du pays. Nous sommes désormais sortis du désert et apparaissent maintenant la verdure, les plantations d'oliviers, les serres où poussent les légumes, les arbres fruitiers, etc... Le climat méditerranéen qui apporte la douceur et les montagnes qui fournissent l'eau favorisent les cultures. 

Jerash

Nous visitons Jérash (incl. Jordan Pass) dans l'après-midi. Les ruines de l'ancienne cité romaine de Gerasa (333 av. JC - 747 ap. JC) sont majestueuses. Une fois franchi l'Arc d'Adrien, on suit, sur plus de 2 km, la voie romaine pour découvrir un hippodrome, des temples, un amphithéâtre, etc... des monuments dignes de l'antique cité de Rome et une belle découverte.

Jérash

La ville nouvelle de Jérash ne se prêtant pas aux bivouacs, nous quittons la ville en direction du sud. Direction Ajloun à plus de 1000 mètres d'altitude. Après avoir traversé les rues étroites et pentues d'Ajloun, nous montons en direction de la forteresse (XIIème siècle - incl. Jordan Pass). Est-ce parce que nous avons déjà visité plusieurs monuments historiques dans la même journée que ce château ne nous emballe pas et qu'on n'y fait qu'une visite éclair ? 

Ni la forteresse, ni Ajloun ne sont intéressant donc, nous poursuivons notre route afin de trouver un bivouac dans la nature car, à Ajloun, non plus, il ne semble pas possible de trouver un endroit où passer la nuit. Depuis que nous sommes au Moyen-Orient et même depuis le Soudan, nous déplorons les déchets qui polluent la nature. Le réflex des habitants est de laisser sur place leurs déchets le long des routes, sur les aires de pique-nique, partout où ils s'arrêtent. A Oman, aux Emirats et en Arabie Saoudite, il y avait du monde pour nettoyer et c'était moins sale que dans les autres pays mais ailleurs, comme ici en Jordanie, difficile de trouver un endroit propre en pleine nature. Par contre, les villes sont propres. Donc ce soir, on a un peu de mal à trouver un endroit accueillant quand nous apercevons un terre-plein au-dessus d'un petit lac artificiel formé par le barrage de Kufranja. Superbe endroit qui nous rappelle notre Haute Provence.
   
Béthanie au-delà du Jourdain

Le jour suivant, nous quittons la montagne pour rejoindre Béthanie au-delà du Jourdain (Incl. Jordan Pass avec option). Le Jourdain (qui a donné son nom à la Jordanie) est mythique, voir sacré. A Béthanie, vivait Jean-Baptiste  qui y aurait baptisé Jésus. C'est donc, pour les chrétiens un site de pèlerinage important. Avec un groupe de touristes, nous suivons un guide qui nous montre la source du Jourdain où Jésus a été baptisé. Un peu plus loin, nous visitons une église grecque orthodoxe richement décorée puis nous nous rendons au bord du Jourdain où sur l'autre rive nous apercevons d'autres pèlerins et touristes venus se faire baptiser, cérémonie qui me semble être une cérémonie de pacotille mais peut-être que je me trompe.
   
Bivouac au Centre des Visiteurs de Madaba 

Laverie - Madaba

La visite ne durant qu'une heure, nous avons le temps de nous rendre à Madaba, une ville au riche passé qui possède plusieurs églises chrétiennes de l'époque byzantine décorées de belles mosaïques. Pour passer la nuit, nous trouvons l'endroit idéal, le parking du centre d'accueil des visiteurs situé sur le parcours touristique menant aux principaux sites : église Saint-Georges, parcs archéologiques, musée de Madaba et église des Apôtres (tous incl. Jordan Pass sauf Saint-Georges). Bon emplacement, gardiens sympas, sécurité absolue, toilettes impeccables et visites des touristes le matin au réveil ; rien n'y manque. Comme il est rare que nous soyons en centre-ville, nous en profitons pour déposer notre linge dans une blanchisserie ; nous le récupérerons le lendemain. En Jordanie, comme dans beaucoup d'autres pays d'ailleurs, pas de laveries automatiques ; nous sommes obligés de faire laver notre linge ce qui est moins rapide et donc moins pratique pour nous.        
   
Eglise Saint-Georges - Madaba 

Carte de Palestine - Eglise St-Georges de Madaba

Nous débutons notre visite par l'église Saint-Georges dont le sol est recouvert d'une mosaïque datant de 560 et représentant une carte de la Palestine et de l'Egypte. Dans les autres sites également, de belles mosaïques dont la plus ancienne date du Ier siècle av. JC. Dans cette ville dont les églises datent du début du christianisme, la religion chrétienne est encore bien vivace ; 1/3 de la population de Madaba est chrétienne dans un pays à 95% musulman.
   
Mosaïques - Madaba

Nous poursuivons notre visite des lieux de pèlerinage religieux par le Mont Nebo où vécut et mourut Moïse. En haut de cette montagne, on trouve une église et un monastère et sur le sol d'une ancienne église du XIème siècle, d'autres mosaïques (non incl. Jordan Pass).
   
Mont Nebo

Nous terminons l'après-midi dans le camping-car où la pluie et le froid nous ont obligés à nous réfugier. Depuis notre arrivée en Jordanie, il fait froid. Si les après-midi étaient jusqu'à présent très ensoleillés, les matinées ont toujours été fraîches et les nuits très froides. On avait perdu l'habitude d'avoir froid et nous aspirons à retrouver la chaleur.
   
Mer Morte

Après une nuit passée au mont Nebo, nous descendons au bord de la mer Morte et là, à -400 mètre d'altitude, les températures sont enfin agréables, le jour comme la nuit.
   
Baignade dans la mer Morte

Pourtant, lorsque nous arrivons en bord de mer, le temps est encore gris, la côte est grise aussi et on n'a pas très envie d'y rester. On est un peu déçus par le paysage et les berges peu accueillantes. On continue donc de longer la côte dans l'espoir de trouver mieux et à mesure que nous roulons, le soleil et la chaleur (27°C) font leur apparition et, en plus, la côte devient plus belle. Alors que nous sommes arrêtés près du wadi Mujib (fermé en hiver), nous apercevons des baigneurs dans un superbe endroit. Nous filons là-bas et descendons nous baigner. Se baigner dans la mer Morte, salée à environ 25%, est une sensation très agréable. Evidemment, on flotte. Une fois sur dos, il est même très difficile de se retourner et s'il on y parvient, on revient immédiatement sur le dos. 

Nous dormons sur place. Dans la soirée, la police, dont le checkpoint est à une centaine de mètres, vient nous trouver. Bref contrôle et ils nous confirment que nous pouvons rester. 
   
Le long de la route du Roi

Nous repartons le lendemain en suivant la route du Roi, une belle route de montagne qui atteint par endroits 1000 mètres d'altitude. A Kerak, nous faisons une visite du château (Incl. Jordan Pass) construit par les Croisés. Ne souhaitant pas rester en altitude pour ne pas avoir froid, nous continuons de rouler mais, au lieu de descendre comme nous le souhaiterions, la route continue de monter. Arrivés devant le château de Shawbak (fermé à la visite lors de notre passage), la nuit commençant à tomber, on se décide à s'arrêter. On est à 1400 mètres d'altitude, il fait 9°C en soirée et 3°C au réveil.  
   
Little Petra

Même si le soleil nous réchauffe au réveil, on ne traîne pas. On part en direction de Petra mais avant de visiter le site emblématique de Jordanie, on s'arrête quelques kilomètres avant, à Little Petra où l'on découvre, le long d'un étroit siq (canyon) quelques monuments faisant eux aussi partie de l'ancienne citée nabatéenne de Pétra. L'entrée est libre et les visiteurs peu nombreux ce qui rend la visite un peu moins classique.   
   
Le long du siq de Little Petra

Bivouac pas si tranquille - Little Petra

On se balade un peu dans la campagne environnante et on trouve un bel endroit où dormir mais malheureusement, dans la soirée, un ranger vient nous demander de partir. Nous passons donc la nuit le long de la route que nous avions prise pour arriver. C'est bien moins chouette ! 
   
Randonnée vers le monastère de Petra

Il y a plusieurs entrées pour accéder à Petra. Il y a l'entrée principale qui se trouve dans la ville de Wadi Musa et qui mène au siq puis au monument le plus connu de Petra, le Trésor et non loin de Little Petra il y a un chemin de randonnée de 5 km (1h-1h30) qui mène au Monastère. C'est ce dernier sentier que nous empruntons pour découvrir Petra. Avant de partir randonner, nous devons cependant aller au Centre des Visiteurs de Wadi Musa pour prendre notre ticket (incl. Jordan Pass) qui est contrôlé au début de la balade.
   
Ad Deir, monastère de Petra

Nous arrivons vers 10h au Monastère, un monument taillé dans la roche datant du 2ème siècle. Situé en hauteur, il faut descendre quelques centaines de marches pour rejoindre la ville de Petra (qu'il faudra remonter pour rentrer). Les marchands de souvenirs, les mules et leurs muletiers qui transportent les touristes fatigués nous accompagnent tout au long de la descente.  
   
Petra

Ayant un ticket valable 2 jours, nous ne faisons qu'une partie de la visite du site. Nous longeons la Rue a Colonnades, visitons les temples, l'église byzantine et nous arrêtons aux tombeaux royaux, des monuments, eux aussi, taillés dans la falaise.  
   
Le Trésor, al-Khazna, vue d'en-haut - Petra

De là, nous montons sur le djebel Umm al-Amr par le al-Khubtha trail pour apercevoir le Trésor. Une belle grimpette avec quelques marches et une vue superbe sur le monument et sur l'amphithéâtre. Nous reprenons ensuite le chemin du retour. Après une journée de marche, on en a plein les pattes. 
   
Le Siq - Petra

Le Trésor - Petra

Et on remet ça le lendemain (après avoir été encore une fois dérangés la nuit alors que nous bivouaquions en bord de route du côté de Wadi Musa). Nous entrons cette fois dans Petra par l'entrée principale. Si nous étions peu nombreux à emprunter le chemin du Monastère, de ce côté-ci, il y a du monde. 
   
Le Trésor - Petra

Mais cette entrée est vraiment superbe. Après avoir suivi une voie pavée, on entre dans le siq que l'on parcourt pendant plusieurs centaines de mètres avant de déboucher sur le Trésor, ce magnifique monument qui dissimulerait le trésor d'un pharaon. 
   
Petra

Nous continuons le chemin jusqu'au pied des escaliers qui mènent au Monastère et nous revenons au Trésor par un sentier de randonnée qui mène au haut-lieu des Sacrifices. Ce chemin longe le wadi al-Farasa et nous fait découvrir des dizaines de monuments éparpillés dans les environs. Il y en a à perte de vue. C'est une très belle rando et un moyen de ne pas suivre le flot des touristes.
   
Balade dans le wadi al-Farasa

Avant de quitter le site, nous visitons le musée de Petra puis nous continuons notre chemin le long de la route du Désert. On fait halte en pleine nature pour la nuit tout près du Wadi Rum. Le lendemain, le temps étant pluvieux, nous décidons de rester sur place et d'attendre que le soleil revienne pour repartir. Quelques bédouins que nous appelons des opportunistes mais que l'on pourrait aussi bien appeler des casse-pieds viennent nous trouver pour nous "inviter" chez eux, nous proposer leur aide, nous guider, etc... Mais comme ici, en Jordanie, rien n'est gratuit, on refuse leurs propositions ce qui ne leur plaît pas alors à 20h, on a encore droit à ces mêmes bédouins qui, accompagnés de policiers, viennent nous expliquer qu'il est dangereux de dormir en pleine nature et que nous devons partir. On peut aller chez eux si on veut... Ils insistent jusqu'au bout et nous, on refuse et on se retrouve en ville, à Quwayrah, devant une mosquée, comme il y a 2 jours, pour que plus personne ne nous dérange. Ce n'est pas si mal et cela nous permet de ne pas traîner au lit le matin ; l'appel à la prière étant chanté dans le mégaphone à 5h.
   
Bivouac dans le désert

Bivouac devant la mosquée

On a bien fait de rester sur place une journée pour attendre que le beau temps revienne car aujourd'hui, le soleil est radieux. Nous passons au Centre des Visiteurs du Wadi Rum pour valider notre entrée qui est comprise dans le Jordan Pass et pour payer les frais d'entrée de notre 4x4. Le ranger nous confirme qu'avec ce ticket, nous pouvons visiter seuls le Wadi Rum à bord de notre véhicule pendant 3 jours et bivouaquer où l'on veut sans obligation d'aller dans un camp de bédouins.  
   
Bivouac au pied du Umm ad-Dami - Wadi Rum

A la sortie du centre, on fait encore 5 ou 6 km sur l'asphalte jusqu'au village de Rum puis c'est parti pour la piste ou plutôt les pistes ; il y en a partout qui se suivent, qui se croisent. Heureusement que l'on peut se fier à notre GPS. On passe devant plusieurs arches naturelles, Little Bridge et Um Fruth Rock fréquentées par pas mal de touristes puis on prend la direction de Burdah Rock Bridge. A partir de là, nous nous retrouvons seuls, la plupart des visiteurs se contentant de faire une petite excursion. C'est là que la visite du Wadi Rum devient intéressante et magique, quand on n'aperçoit plus personne et qu'on a l'impression d'être seuls au monde dans le désert.   
   
Ascension du Umm ad-Dami, plus haut sommet de Jordanie - Wadi Rum

Ça donne envie d'aller plus loin alors au lieu d'aller au Burdah Rock Bridge tout proche, on se rend au djebel Umm ad-Dami, une montagne située à l'extrémité sud du Wadi Rum à la frontière saoudienne. On y passe la nuit et le lendemain, on attaque l'ascension de cette montagne, point culminant de la Jordanie (1830 mètres). Il nous faut 1 heure pour monter (tout droit parce qu'on n'a pas trouvé le chemin) et 40 mn pour descendre (par le bon sentier). D'en haut, on aperçoit l'Arabie Saoudite bien sûr mais aussi la mer Rouge et au-delà, Israël et l'Egypte.
   
Sur les pistes du désert du Wadi Rum

On repart ensuite vers le nord du wadi en essayant de reprendre la même piste mais ce n'est pas toujours facile de s'y retrouver. Dans le Wadi Rum, le 4x4 s'impose ; le sable des pistes et souvent compact mais il peut être aussi très mou et profond comme l'apprécie Jean de plus en plus. Depuis les premières pistes sablonneuses du Botswana, où nous avons découvert les formidables capacités de notre véhicule dans le sable, il rêve maintenant d'aller plus loin et de découvrir d'autres déserts. 
   
Bivouac - Yujayfil, Wadi Rum

Nous passons le reste de la journée et la nuit après avoir fait seulement une vingtaine de kilomètres pour profiter du silence et de la beauté du désert. 
   
Ascension du Burdah Rock Bridge - Wadi Rum

Du haut du Burdah Rock Bridge - Wadi Rum

Le lendemain matin, nous sommes au pied de l'arche de Burdah que nous voulons gravir. Cette fois encore, on part sans guide mais heureux de trouver devant nous un groupe de 4 Roumains randonneurs accompagnés d'un bédouin qui nous montre le chemin. Sans lui, on aurait eu des difficultés à atteindre l'arche. Arrivés en haut, nous qui sommes un peu sensibles au vide, on regarde droit devant nous pour traverser l'arche... Quelques mètres à parcourir sur une fine paroi à 200 mètres au-dessus du sol, c'est impressionnant. Pour redescendre, nous sommes seuls. En montant, Jean a dessiné des flèches sur les parois d'une partie du chemin pour ne pas se perdre et cela nous est très utile.      
   
Siq Burrah - Wadi Rum

Week-end entre hommes et luge des sables dans le siq Burrah - Wadi Rum

Nous continuons ensuite la visite du wadi en passant par le canyon Burrah avant de s'arrêter non loin de là pour passer une dernière nuit dans le désert. 
   
Bivouac - khor Mharraq, Wadi Rum


Remplissage du gaz, Wadi Rum

Le lendemain matin, nous quittons le Wadi Rum par le village de Diseh où nous faisons regonfler les pneus du véhicule, faisons le plein d'eau et faisons remplir nos bouteilles de gaz. Durant ce voyage, notre bouteille de gaz de 5 kg durait, en général, 2 mois 1/2. Depuis l'Egypte, nous chauffons souvent l'eau pour la douche et depuis notre retour en Arabie Saoudite, nous mettons quelques fois en route le chauffage le soir et le matin et nous consommons d'avantage. Il faut donc trouver du gaz plus fréquemment et trouver quelqu'un qui accepte de remplir artisanalement notre bouteille de gaz sud-africaine qui n'a pas les mêmes embouts que celles du Moyen-Orient. Pour l'instant, nous y sommes toujours parvenus.   
   
Snorkeling sur le Jardin Japonais - Aqaba

Nous voilà prêts pour reprendre la route et passer quelques jours à Aqaba sur les plages au bord de la mer Rouge. Aqaba est une cité balnéaire agréable avec des plages bien aménagées (mais un peu sales) et des parcours de snorkeling comme le Jardin Japonais riche de beaux coraux et le Military Museum Marine Park où ont été coulés des bateaux, un avion, un tank, etc... pour le plus grand bonheur des plongeurs.   
   
Sur les plages d'Aqaba

Sur place nous faisons la connaissance d'un touriste russe d'Omsk qui campe à côté de nous. Il ne parle que 2 mots d'anglais mais nous passons cependant une sympathique soirée ensemble autour d'un repas dans le camping-car. Puis, nous rencontrons Ella et Ahmed, un couple de jeunes mariés jordaniens qui après nous avoir invités à boire une tasse de café arabe avec eux sur la plage, nous propose de venir dîner chez eux le lendemain soir ce que nous acceptons avec grand plaisir. Nous passons avec eux une belle soirée autour d'un plat jordanien typique, le maqlouba ou "poulet renversé", un ragoût de poulet, riz et légumes mijotés que l'on renverse sur un plateau pour le déguster. Un délice ! Comme cette belle soirée en compagnie de ce couple d'une gentillesse peu commune.   
   
Chez Ella et Ahmed - Aqaba







La Jordanie

Dans ce petit pays tout en longueur, nous avons suivi le circuit classique passant par les sites historiques et les beautés naturelles : les berges cristallisées de la mer Morte, la cité antique de Jérash, les vestiges nabatéens de Petra, le Wadi Rum et les lieux mythiques où les 3 grandes religions monothéistes, judaïsme, christianisme et l'islam se côtoient depuis plus de 2000 ans. En suivant les pas des visiteurs lambda, nous nous sommes privé du contact avec les Jordaniens qui, habitués aux touristes, sont, à de rares exceptions près, assez indifférents aux étrangers. Il a fallu attendre les derniers jours pour faire leur connaissance et apprécié leur hospitalité et leur gentillesse. 


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