Arabie Saoudite (bis)

08.02.2020 / 16.02.2020


La route en direction de la Jordanie s'annonce longue et peu intéressante. Plus de 1500 km de route dans le désert avant d'atteindre Sakaka au nord du pays et d'y trouver quelque intérêt "touristique" de s'y arrêter.

Des Emirats Arabes Unis vers Hufuf

Une fois la frontière avec les Emirats franchie, nous longeons le Golfe Persique jusqu'à la petite ville frontalière avec le Qatar, Salwa, où nous dormons sur la plage. Le lendemain matin, vers midi, nous nous arrêtons à Al Hufuf qui possède la plus vaste oasis au monde comptant plus de 2.5 millions de palmiers, quelques rochers dits spectaculaires mais qui ne le sont guère, un joli fort fermé à la visite et un souk typique en centre-ville où le vêtement qui se vend le mieux actuellement est le long manteau en fourrure synthétique car il fait bien froid en ce moment en Arabie Saoudite. On arrive en plein dans une vague de froid où le vent glacial ne nous pousse pas aux visites mais bien à reprendre la route. 

Souk d'Al Hufuf

Nous roulons jusqu'à Dammam où nous avons rendez-vous le lendemain matin au garage Isuzu pour faire le service du véhicule. Dammam, située elle aussi en bord de mer, est une ville prospère et moderne. Avenues bordées de palais, Starbucks et autres cafés branchés, centres commerciaux ; c'est le négatif ou plutôt le positif d'Al Hufuf. Nous bivouaquons sur la "Corniche" à quelques kilomètres du pont reliant l'Arabie Saoudite avec le Bahreïn.

La Corniche - Dammam

Le lendemain, nous passons la journée au garage. Rien de spécial à signaler pour le véhicule sinon que le garage Isuzu refuse de monter les plaquettes de frein données par Jean car ce ne sont pas des pièces de la marque. Comme il n'y a pas d'urgence à les changer, on attendra de trouver des garagistes plus compréhensifs. On repasse une nuit sur place.

De Dammam à Ar'Ar

L'amour du drapeau

Après cet arrêt à Dammam, on ne fait que rouler, 537 km le premier jour, 507 le suivant puis 222 km. Le revêtement des routes qui n'est pas excellent et la conduite souvent dangereuse des Saoudiens ne sont pas très reposants. A midi, on s'octroie une pause déjeuner dans un restaurant de bord de route et on repart. Le premier soir, on dort dans un parc à Hafar al Batin tout près du Koweit et le deuxième en bord de route près d'Ar'Ar, le long de la frontière Irakienne. A défaut d'être très intéressante, cette route nous permet d'apprendre à situer les différents pays de la péninsule arabique !

Château de Za'Abal - Sakaka

Le troisième jour, on arrive enfin à Sakaka. Alors que nous visitons les ruines du Za'Abal Castle, nous faisons la connaissance de 2 Saoudiens, Saad et Nuah, qui nous invitent à paratger un "arabic coffee". Avec Saad, pas de problèmes pour communiquer puisqu'il a fait ses études au Texas. Depuis le temps qu'on est dans les pays arabes, on a toujours du mal à aligner 2 mots dans leur langue. En général, les gens qui nous abordent parlant anglais et on n'a jamais eu besoin de faire d'efforts pour se faire comprendre. On en est restés aux quelques formules de politesse.

Visite guidée de Sakaka en compagnie de Saoudiens

Saad et Nuha sont tellement heureux de rencontrer des étrangers désireux de visiter leur région, Al Jouf, qu'ils décident de nous servir de guides. Avec eux, nous visitons le petit musée jouxtant le château de Za'Abal qui présente quelques objets dont les plus anciens datent de plus d'1 million d'années, tous ayant été découverts dans la région.  

Musée d'Al Jouf - Dumat al Jindal

Château Marid - Dumat al Jindal

Ensuite, après avoir déjeuné dans un restaurant traditionnel saoudien, nous visitons un autre musée, celui de Dumat al Jindal, un musée flambant neuf pas encore inauguré ni ouvert au public mais dont Saad a réussi à se faire ouvrir les portes. C'est un musée très bien fait qui présente, lui aussi, des pièces découvertes par les archéologues dans la région et qui retrace l'histoire de la région, de la préhistoire à nos jours. Saad et Nuha nous emmène ensuite voir le château de Marid et sa mosquée dont le minaret construit par Omar, un disciple de Mahomet, daterait du premier siècle de l'ère islamique, c'est à dire le VIIème siècle.    

Lac de Dumat al Jindal

Nous terminons la journée au bord du lac de Dumat al Jindal où les vendeurs des différents kiosques nous offrent à manger et à boire. Nous sommes reçus comme des princes ! On accepte volontiers cette générosité car elle est, ici, tout à fait normale et partout, depuis le Soudan, nous avons déjà pu l'appréciée. On n'ose pas avouer à nos hôtes qu'en France une telle générosité envers des étrangers serait très inhabituelle et peut-être même un peu suspecte...     

Théière

Champ d'oliviers

Colonnes funéraires

Tentes de bédouins

Le lendemain matin, alors que c'est vendredi, un jour non travaillé consacré à la famille et à la visite à la mosquée, Saad et Nuha nous recontacte pour prendre le petit-déjeuner ensemble. Ils nous font gouter aux produits de la région et à la véritable cuisine saoudienne. La région d'Al Jouf, bien que située au milieu du désert, est une région qui possède de nombreuses sources d'eau souterraines et qui est très fertile. On y cultive principalement des dattes et des olives. 

Petit-déjeuner saoudien - Sakaka

Vers midi, nous quittons nos amis pour nous rendre sur le site archéologique de Rajajil où ont été découvertes des colonnes funéraires datant de plusieurs milliers d'années. Le site étant fermé le vendredi, nous ne pouvons visiter le musée mais, nous pouvons tout de même apercevoir les colonnes à l'extérieur.

Sabre traditionnel saoudien offert par Saad

Nous terminons la journée au bord du lac de Dumat al Jindal sans pouvoir profiter de l'endroit car il y souffle un vent glacial. Vent qui nous accompagne le lendemain presque jusqu'à Qurayyat, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière jordanienne où nous faisons une pause avant de franchir la douane le lendemain matin.






L'Arabie Saoudite

Lorsque nous avons dit tout le bien que nous pensions des Saoudiens lors de notre précédente visite en décembre, nous avons reçu quelques messages sous-entendant que nous étions de grands naïfs, que dire du bien d'un pays comme l'Arabie Saoudite, c'était absurde... Après notre retour dans ce pays, nous continuons à témoigner de l'accueil merveilleux que nous avons eu, de la gentillesse et de la bienveillance des Saoudiens, de la liberté de se déplacer et de la sécurité dont nous avons bénéficiés, n'en déplaise aux bien-pensants à qui l'on conseille de venir faire un tour par ici et de discuter avec les gens de la rue, les messieurs et mesdames tout-le-monde, ceux que l'on rencontre quand on se balade dans les villes d'Arabie Saoudite.



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